Les périodes de transition peuvent durer très longtemps. Nous vivons l’une d’elles. Nous nous trouvons entre deux mondes, en attente. La plaine se dévoile devant nous mais on ne la voit pas. La brume empêche qu’on en distingue les contours. Côté bourse, c’est exactement cela, comme avec le Concordia d’ailleurs. On a redressé le navire en perdition de manière complètement artificielle. Sans ses caissons qui permettent au paquebot d’être redressé, le bateau replongerait à nouveau sur le flanc. La bourse, l’évolution humaine, c’est pareil en fait. Les caissons sont représentés par les banques centrales, et surtout par la FED et la BCE. Sans elles, sans leur contrôle, sans leurs mesures exceptionnelles, l’économie planétaire chavirerait instantanément. Plouf! Pile deux heures pour rejoindre les abîmes, comme le Titanic. Jamais, je dis bien jamais, les banques centrales ne parviendront à lâcher le malade. Bien sûr dans l’idéal, Yellen assure qu’elle pense peut-être éventuellement remonter les taux l’an prochain. Peut-être… et la BCE devrait suivre n’est-ce pas afin de ne pas créer trop de déséquilibres? Sauf qu’en Europe, de croissance il n’y a pas (et d’ailleurs aux States non plus si l’on en croit les chiffres du T1… Mais oui je sais c’est à cause de l’hiver…), et que les dettes étatiques poursuivent leur ascension vers le ciel.
On élève encore le débat? Sujet intéressant que la pensée humaine et vous verrez le parallèle avec l’économie, la politique, ce que vous voulez en fait. Simplement frappant. Entre deux mondes disais-je à la première ligne. Nous le sommes également au niveau des élites. Voyez les dernières votations en France. Voter pour l’UMP, le FN ou la Gauche n’y change rien car ils sont tous à côté de la plaque. Ces politiques-là, tous autant qu’ils sont, incarnent le passé, la pensée dépassée. Ils ont oublié d’évoluer et le peuple français l’a très bien compris. Oui ces politiques-là n’ont rien pigé. L’image du patriarche qui dirige la famille, le village, le pays, le patriarche qui conduit un peuple n’a plus sa place. Cette pensée est révolue, dépassée, périmée. Qui aurait envie de vouloir se mettre à écrire un courriel au moyen d’une vieille machine à écrire mécanique? Eh ben eux, c’est ce qu’ils essaient de faire.
Dépassée la pensée de vouloir diriger. Le peuple ne veut plus cela. Il souhaite participer activement à l’essor de la vie. Il souhaite plus de respect, plus de justice et de justesse dans la répartition des richesses. Et oui tenez-vous bien, il veut prendre soin de la planète! La convergence collective basculera tôt ou tard dans ce monde-là. Nous voulons du vrai, du parler vrai, plus de fake. Avoir du « succès », on s’en fout. Diriger du monde, on s’en fout. Devenir riche, on s’en fout encore. L’Homme a développé un nouveau monde incroyable au moyen d’internet et des applications de messagerie instantanée. Les peuples sont interconnectés. Nous nous parlons. Nous savons. Nous pouvons nous mobiliser en quelques heures et interagir. Des idiots comme Erdogan, de la vieille école, dépassé et ridicule, tentent encore de freiner notre évolution en utilisant la répression. Encore quelque chose de totalement dépassé…
Nous sommes peut-être encore en train de marcher dans la brume et nul ne sait combien de temps cela durera encore. Une chose est certaine cependant: le beau temps, c’est droit devant. Les guignols-patriarches qui tiennent soit les économies, soit les gouvernements, peuvent compter leurs dernières heures à vivre dans le passé. L’évolution collective est en marche et rien ne l’arrêtera. Nous nous trouvons entre deux mondes. Et comme le disait si bien Churchill:
Il you’re going through hell, keep going!
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