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Bonne nouvelle + bonne nouvelle = bourse au paradis

Alors je ne sais pas vous mais ce temps automnal me ravit. Les bourses semblent également partager mon enthousiasme puisqu’elles continuent de grappiller fraction de pourcent par fraction de pourcent. Les cieux doivent à présent faire un peu de place aux indices tellement ils sont hauts, et quelque chose me dit que ce n’est pas prêt de s’arrêter. Ce qu’il y a d’important à savoir ce matin, c’est que Yellen a parlé. Les taux restent comme ils sont = bon pour la bourse = cool pour les surendettés. Les taux vont graduellement continuer à augmenter comme prévu = bon pour la bourse = moins bon pour les emprunteurs mais pas dramatique encore. Ensuite Yellen avait déjà préparé la planète lors de son dernier discours lorsqu’elle évoquait le retour « à une normalisation graduelle de la politique monétaire ». Cette fois tout est clair. La FED débute le dégonflage progressif de son bilan. Ce que Yellen fait en ce moment-même, c’est exactement ce que la FED avait tenté de faire il y a quelques années lorsqu’elle avait tenté une normalisation. Ça c’était mal passé. Là la sauce prend. L’inflation reste toujours trop faible, raison pour laquelle son approche se veut homéopathique. La fameuse politique des petits pas.

En clair, cela veut dire que la FED cessera progressivement d’acheter des bons du Tresor et va réduire la voilure. Les investisseurs ont aimé car tout est supportable, savamment distillé, orchestré afin que personne ne soit surpris. Et la bourse aime cela! Donc je vois horizon dégagé et confirme ce que je dis depuis longtemps: Draghi va suivre, même si l’inflation en Europe reste aussi élevée qu’un brin d’herbe de Wembley et que le chômage reste aussi élevé que le Mönch. Mais de ça on s’en fout, même si ça préoccupe quand même. Mais comme ce sont les pauvres qui sont touchés et très cyniquement, ce n’est vraiment pas grave. Lire la suite →

La résistance c’est en France en général ou bien?

C’est Noël pour l’ASLOCA qui peut refaire parler d’elle ces jours, puisque le taux hypothécaire de référence vient de tomber à son plus bas historique à 1.5%. Sauf que l’ASLOCA tout le monde s’en fiche puisque mis à part si vous avez un gros litige avec votre bailleur, personne ne l’écoute. Les locataires continueront donc de s’acquitter gracieusement de leur loyer trop cher en ne demandant aucune baisse de loyer, comme d’habitude, et choisissent en se taisant d’engraisser la panse des propriétaires. Sauf que eux, quand les taux repartiront à la hausse, enfin s’ils repartent un jour, ils n’oublieront pas de tondre les gentils locataires.

A chaque fois que l’on parle « taux », moi je pense « dette ». C’est dingue ça me poursuit ce mot, sauf la nuit quand je dors. Je ne peux m’empêcher de penser à la Grèce qui est censée se refinancer sur les marchés dès septembre. Ils vont devoir payer combien pour emprunter? Pas facile de pricer un emprunt lorsqu’on sait l’émetteur en faillite et qu’il ne remboursera jamais ce qu’il doit. Mon regard se tourne ensuite tristement aux States où là aussi mon cœur se serre. Tant de véhicules trop gros et trop chers achetés à crédit… Et les prêts étudiants qui s’envolent de jour en jour. Trop triste tout cela. Cela finira mal pour beaucoup de gens et pour beaucoup d’établissements financiers. Mais bon il y a Trump pour le moment. Pour le moment je dis bien. Car on va bien rire la semaine prochaine. Alors soit l’ex du renseignement se met vraiment à table devant le Congrès et il balance tout. Et ça risque de remuer pas mal, soit Trump parvient à le « convaincre » par des arguments parfaitement légaux qu’il vaut mieux qu’il dise qu’en fait son chef était super généreux avec lui et que c’est un super type tout honnête. On va se marrer! Lire la suite →

En voiture M’sieur dame… et on reparle de la dette!

C’est l’info du jour. Tesla n’a jamais autant vendu de voitures c’est génial. Elon Musk devient le champion américain car c’est le seul constructeur qui voit ses ventes exploser à la hausse alors que les autres constructeurs tirent la langue et n’arrivent plus à vendre leurs charrettes. Il semble que le marché d’occasion soit abondant (la défiance des anciens modèles truqués y est certainement pour beaucoup) et que les prix des occasions ne fait que baisser, surtout que les anciens modèles sont peut-être tous pourris, y compris les moteurs essence. Donc de cause à effet, les voitures neuves sont trop chères et peinent à se vendre, sauf Tesla. Tesla dépasse Ford en termes de capitalisation boursière. C’est 48 milliards pour Tesla et 45 pour Ford. C’est 100’000 voitures vendues par an pour Tesla et 6 millions pour Ford. Et celui qui me réussit à me dire que tout cela est « normal » et je l’envoie immédiatement se ressourcer quelques mois au bord du Ganges et respirer sa puanteur…

Mon sujet favori reste celui de la dette. Et comme cela fait longtemps que je n’ai pas écrit quelques lignes à ce sujet, je vous livre quelques petits indicateurs qui sont à interpréter selon votre vision des choses. Aux States, les défauts sur crédits autos n’ont jamais été aussi élevés depuis 1996 et la durée des emprunts souscrits… s’allongent! Bientôt ce sera comme en Suisse pour l’achat d’une maison. Il faudra à peu près 8-9 générations pour espérer rembourser la dette. En clair et pour faire bref, la course à l’endettement se poursuit. Tiens, ça me rappelle un article du Temps paru en 2006 lorsque Emmanuel Garessus s’inquiétait de l’envolée des crédits immobiliers. On a vu ce que ça a donné. Et comme tout bonheur se doit d’être partagé, l’allongement de la durée des crédits va bien entendu de pair avec la lente remontée des taux. Ça nous promet un de ces quatre une joyeuse cabriole. Lire la suite →

En mode poisson frit

Beurk c’est tout pourri. Pas le temps donc, mais la bourse. Ça n’en finit pas de corriger. Les chiffres de la croissance européenne atteignent des sommets, c’est réjouissant. Mais pas dans le bon sens. 2016 sera une année à oublier, comme 2017, et comme les suivantes d’ailleurs. Les débats sur la fameuse « croissance » me passionnent d’ailleurs. Je suis estomaqué que l’on parle encore de cela. Car ce débat est clos depuis longtemps. Nos instances dirigeantes semblent pourtant vouloir beaucoup discuter, trouver des solutions, dénicher des compromis, prendre des mesures adéquates. Tous ces braves gens sont de bonne volonté. Le seul problème, c’est qu’ils abordent le mauvais problème. Un peu comme si vous aviez l’idée d’absolument vouloir faire pousser des carottes dans votre jardin en plein hiver à Zermatt. Rien ne sert de développer des engrais, des systèmes de chauffage au sol ou alors tenter d’inventer des graines magiques qui vous pondent une carotte en 30 minutes. C’est inutile.

Nous en sommes simplement là. Nous nous évertuons à vouloir considérer que la croissance repartira et que grâce à la planche à billets, au crédit gratuit, tout repartira bien un jour. Mais c’est impossible. Quel est le politique qui aura le courage d’annoncer un jour à la télé que tout cela est terminé? Quel est le politique qui osera dire qu’en raison des dettes abyssales, plus aucun Etat ne peut entreprendre de grands travaux? En plus regardez autour de vous. Les voitures sont construites par des robots. Nous remplaçons toujours plus les postes de travail par des machines et parallèlement, la redistribution des richesses ne se fait plus. En fait, c’est un peu comme si vous tentiez coûte que coûte d’allumer des feux d’artifice en étant immergé dans votre piscine. C’est simplement impossible.

Donc passons. Il n’y a rien d’autre à dire que cela. Les véritables remèdes se trouvent ailleurs. Et pour les trouver, il faudrait tout d’abord être décidé à vouloir bien accepter que nous parlons du mauvais sujet, et que par ricochet toutes les mesures introduites restent débiles. La première mesure à prendre? C’est rayer du vocabulaire économique le mot « croissance ». Ce mot ne veut rien dire à long terme. Nous ne pouvons que décroître car nous vivons bien en-dessus de nos moyens. Nous pillons la planète et nous achetons tout à crédit. Donc nous achetons la décroissance, qui se traduit depuis plusieurs années déjà par la stagnation que nous vivons. Alors quand je lis qu’on fait tout pour croître à nouveau alors que c’est l’inverse qui nous attend… A croire qu’on nous prend vraiment pour des poissons frits, bouche béante devant Dieu le père.

La « croissance » chinoise est également toute pourrie. Ça fait 14 mois que ça dure. Mais promis, c’est le mois prochain que ça changera. Et aux USA, la Maison Blanche pourrait bien se transformer en home médicalisé. Qu’il s’agisse de Donald-le-débile, du jeune Sanders ou d’Hillary dans ses magnifiques costumes bleus-abysse, il s’agira d’ouvrir une unité permanente de soins médicaux. Bon ok pour Donald il faudra aussi un psy peut-être… Et aussi une camisole de force afin qu’il n’ait pas la géniale idée d’appuyer sur un joystick pour envoyer un pétard en Corée juste pour voir ce que ça fait.

 

On roulera tous gratuit…

Je l’annonce en grande primeur ce matin sur ce blog: la mort des moteurs hybrides est annoncée. Et ceux qui développent des moteurs électriques peuvent dire adieu à leurs études. L’avenir? C’est le pétrole. Car bientôt et à ce rythme-là, on vous offrira le café et on vous paiera votre plein d’essence si vous vous rendez chez votre garagiste. Le pétrole n’en finit pas de s’effondrer et tout le monde panique. Alors pour rappel, il n’y a juste pas à paniquer. Le baril s’est longtemps trouvé aux environs de 15 dollars… c’était il y a vingt ans. Donc ce que nous vivons, c’est tout du connu et c’est excellent pour moi. Je vais enfin m’acheter la toute dernière Porsche Macan dont je rêve tant et je vais faire installer immédiatement une puce pour obtenir les 1000 chevaux dont je rêve. Ce sera très utile pour moi lorsque je devrai dépasser des tracteurs. Et mon garagiste sera très content de m’offrir un plein d’essence tous les trois jours.

Le pétrole bas est bon pour l’économie. Je ne paye plus rien à la pompe, donc pour moi ce n’est que bénéf. Alors pourquoi nous dit-on que le pétrole trop cheap n’est pas bon pour l’économie? Alors il semblerait que tout le monde soit effrayé de la dette des pétrolières. Et qui dit dette dit aussi banque. Et ce serait pour cette raison-là que les banques sont passées à la moulinette depuis le début de l’année. Je suis certain bien entendu que BP, Royal Dutch ou encore Exxon vont disparaître dans les deux semaines qui viennent. Foutaises que tout ça! Si la méfiance envers les banques est telle ces jours, c’est uniquement dû aux paris complètement fous qui sont pris sur le pétrole. Et qui sait quels paris sont en jeu? Qui connaît qui doit à qui et combien? Qui connaît ce que quelle banque a prêté et à qui? Comment s’est-elle couverte? Là se trouve le véritable enjeu! Et dans ce capharnaüm, personne n’y voit clair. Donc le secteur est simplement laminé. Lire la suite →