La résistance c’est en France en général ou bien?

C’est Noël pour l’ASLOCA qui peut refaire parler d’elle ces jours, puisque le taux hypothécaire de référence vient de tomber à son plus bas historique à 1.5%. Sauf que l’ASLOCA tout le monde s’en fiche puisque mis à part si vous avez un gros litige avec votre bailleur, personne ne l’écoute. Les locataires continueront donc de s’acquitter gracieusement de leur loyer trop cher en ne demandant aucune baisse de loyer, comme d’habitude, et choisissent en se taisant d’engraisser la panse des propriétaires. Sauf que eux, quand les taux repartiront à la hausse, enfin s’ils repartent un jour, ils n’oublieront pas de tondre les gentils locataires.

A chaque fois que l’on parle « taux », moi je pense « dette ». C’est dingue ça me poursuit ce mot, sauf la nuit quand je dors. Je ne peux m’empêcher de penser à la Grèce qui est censée se refinancer sur les marchés dès septembre. Ils vont devoir payer combien pour emprunter? Pas facile de pricer un emprunt lorsqu’on sait l’émetteur en faillite et qu’il ne remboursera jamais ce qu’il doit. Mon regard se tourne ensuite tristement aux States où là aussi mon cœur se serre. Tant de véhicules trop gros et trop chers achetés à crédit… Et les prêts étudiants qui s’envolent de jour en jour. Trop triste tout cela. Cela finira mal pour beaucoup de gens et pour beaucoup d’établissements financiers. Mais bon il y a Trump pour le moment. Pour le moment je dis bien. Car on va bien rire la semaine prochaine. Alors soit l’ex du renseignement se met vraiment à table devant le Congrès et il balance tout. Et ça risque de remuer pas mal, soit Trump parvient à le « convaincre » par des arguments parfaitement légaux qu’il vaut mieux qu’il dise qu’en fait son chef était super généreux avec lui et que c’est un super type tout honnête. On va se marrer!

La bourse? On est proche des étoiles, avec une ruée sur tout un tas de petites sociétés qui jouent leur survie chaque jour. Les parieurs s’amusent à doubler leur mise en quelques jours avec de sacrés volumes observés. En clair, ces derniers temps, il n’y a que ça qui paye: prendre un ticket de loterie pour espérer gagner quelque chose. Et comme les joueurs sont nombreux, ça rend le jeu intéressant. L’avantage de parier sur des boîtes qui sont bancales, c’est que vous économisez beaucoup d’argent, notamment en cessant de boire du café. Sinon vous ne dormirez plus du tout tant les mouvements sont violents. En Suisse nous avons Meyer Burger qui fait du photovoltaïque. Et là c’est pile ou face après la recapitalisation. Mais pour le moment ça monte et ça monte. Le titre valait 60 centimes il y a peu. On est à 1.09. Et avant la déculottée ça valait encore 10 il y a quelques années. Faites vos jeux rien ne va plus…

Quant aux minières c’est la soupe à la grimace et je me suis planté. Les cours ne se reprennent plus et ont même recommencé à descendre. On n’arrive simplement pas à faire décoller le prix des minerais malgré une demande qui n’est pas si mauvaise que cela. En fait, les minières sont un peu comme Djokovic. On sait qu’elles ont encore devant elles un formidable potentiel mais on n’arrive plus à l’exploiter pour le moment. Sinon tout est haut, très haut, sauf les bancaires bien entendu. UBS a repris son trend et tourne aux environ de 15. Quant à CS, c’est 13. Heureusement que leurs dirigeants continuent eux de bien gagner. On est tout content pour eux. Et comme UBS délocalise du personnel depuis Zürich à Bienne c’est sûr ça va tout changer. Prenez un titre comme Michelin par exemple. C’est difficile quand on arrive à des niveaux pareils. Le titre cotait 20 en 2009. C’est 111. Et des pneus, ils en vendaient peut-être tout autant en 2009 que maintenant. C’est difficile d’aller encore gratter quelque chose dans des marchés où tout le monde attend le crash.

Le crash? C’est tout bon on en parle toujours et encore, même à la buvette après un match de foot en vétérans. Donc ce n’est pas pour demain. Un crash et je le répète, cela se passe toujours quand personne ne l’attend, ou alors quand un con l’annonce mais qu’il est tout seul à le dire. Donc pour le moment, on ne combat pas le marché et on profite des hausses homéopathiques pour se rassurer. Quant au retail il se porte bien. Le spécialiste allemand qui vous envoie des paquets oranges continue de tout bouffer. Le titre cotait 18 en octobre 2014. Il est 42 (record historique) et je dis ça je dis rien, mais je ne vois pas bien ce qui empêcherait ce mastodonte de continuer à révolutionner la branche, jusqu’aux fabricants de boîtes aux lettres. Il va bientôt falloir nous équiper de véritables containers si vous ne voulez pas faire comme moi le samedi matin: aller à la Poste chercher mes paquets quand j’ai congé.


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