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Bonne nouvelle + bonne nouvelle = bourse au paradis

Alors je ne sais pas vous mais ce temps automnal me ravit. Les bourses semblent également partager mon enthousiasme puisqu’elles continuent de grappiller fraction de pourcent par fraction de pourcent. Les cieux doivent à présent faire un peu de place aux indices tellement ils sont hauts, et quelque chose me dit que ce n’est pas prêt de s’arrêter. Ce qu’il y a d’important à savoir ce matin, c’est que Yellen a parlé. Les taux restent comme ils sont = bon pour la bourse = cool pour les surendettés. Les taux vont graduellement continuer à augmenter comme prévu = bon pour la bourse = moins bon pour les emprunteurs mais pas dramatique encore. Ensuite Yellen avait déjà préparé la planète lors de son dernier discours lorsqu’elle évoquait le retour « à une normalisation graduelle de la politique monétaire ». Cette fois tout est clair. La FED débute le dégonflage progressif de son bilan. Ce que Yellen fait en ce moment-même, c’est exactement ce que la FED avait tenté de faire il y a quelques années lorsqu’elle avait tenté une normalisation. Ça c’était mal passé. Là la sauce prend. L’inflation reste toujours trop faible, raison pour laquelle son approche se veut homéopathique. La fameuse politique des petits pas.

En clair, cela veut dire que la FED cessera progressivement d’acheter des bons du Tresor et va réduire la voilure. Les investisseurs ont aimé car tout est supportable, savamment distillé, orchestré afin que personne ne soit surpris. Et la bourse aime cela! Donc je vois horizon dégagé et confirme ce que je dis depuis longtemps: Draghi va suivre, même si l’inflation en Europe reste aussi élevée qu’un brin d’herbe de Wembley et que le chômage reste aussi élevé que le Mönch. Mais de ça on s’en fout, même si ça préoccupe quand même. Mais comme ce sont les pauvres qui sont touchés et très cyniquement, ce n’est vraiment pas grave. Lire la suite →

USxit, Brexit, Itxit… = nothxit!

Ce billet est dédié au Dieu Dow: le Dow Jones. Il pointe au plus haut du plus haut et 2016 restera dans les bons papiers des traders de Wall Street. Merci pour elle, la bourse américaine se porte très bien. Et le fait que M. Trump se soit fait élire n’y change strictement rien. Ceux qui ont parié sur l’effondrement des bourses suite à son élection auraient mieux fait de se construire un igloo pour y aller méditer. Je constate que de toutes les manières possibles, soit les politiques, soit les analystes, soit les membres du pétrole, soit les médias nous ont simplement fait tourner en bourrique durant toute cette année en nous prédisant une sévère correction. Les conséquences de tout ce bordel de « …xit » n’y change absolument rien. Et même chez les British tout va bien. Un chauffeur de taxi me l’a d’ailleurs récemment confirmé avec comme seule préoccupation le classement d’Everton et le manque de travail des attaquants dans le travail défensif. Et qu’on ne me dise pas que le séisme attendu en Italie était attendu… au niveau de la réaction des bourses. Là aussi on pestait contre une probable débandade. Le résultat? Absolument rien, juste rien du tout. On nous ballade dans la cohue tel un caddie affolé chez Migros un samedi matin. L’évolution des taux? Je traduis: on s’en fout complètement, comme de savoir si Vals se présentera, ou pas, aux élections françaises. On n’en a juste rien à cirer. La bourse ne va que dans un sens aux States, et c’est up in the sky. Il n’y a qu’en Europe où l’on s’inquiète de la croissance molle, parait-il. Ensuite on parle parfois encore des banques qui paraît-il encore une fois inquiètent également. La banque zombie par excellence, c’est Deutsche Bank. Personne ne sait ce que ses engagements représentent et la hauteur de ses risques, même pas son directoire. Le titre? C’est + 60% depuis fin septembre, donc pas mal pour une banque qu’on dit au bord de l’agonie et beaucoup de fric à faire sur les financières en ce moment.

Ensuite je me marre en regardant le pétrole. Cette fois c’est certain. Le pétrole ira au moins à $ 1’000.00 le baril vu que les robinets se ferment gentiment. L’évolution du pétrole depuis la décision de l’OPEP ET de la coopération du cavalier de l’Oural? Un feu de paille tout d’abord… et ensuite il semble qu’un gulu ait décidé de scotcher le prix du baril à $ 50.00. Finalement, les analystes qui en début d’année nous prédisaient pour de sûr et de vrai un baril à 20 auront peut-être finalement raison. Mais ils ont fumé quoi tout ce petit monde? Alors oui ça va piquer du nez un de ces quatre, mais pas demain, ni après-demain. En Europe, on a décidé de ne rien faire non plus contre les pestiférés du Sud. Cela fait des années que Rajoy & Co promettent à Bruxelles de faire un petit peu attention à leur déficit, et blablabla. Le résultat? Ils continuent leur petit bonhomme de chemin, certes à un niveau frisant les pâquerettes, mais sans aucune contrariété. Personne ne fera jamais rien contre ces pays. La seule chose qui nous rappelle qu’il y a bien « un processus » en cours, ce sont les déclarations trimestrielles de Bruxelles. En fait, je crois qu’ils impriment le même communiqué de presse à chaque trimestre et reste plus qu’à espérer que le mec qui est responsable de cela, payé EUR 6’000.00 par mois pour ne pas oublier de « communiquer », n’oublie pas de changer la date du communiqué. Lire la suite →

EUR/$…. ça fait bobo

Le plan s’intitule selon les dires d’économistes reconnus et en termes savants: « la nouvelle théorie économique ». J’adore cette rhétorique pompeuse et je me poile en lisant cela. En termes plus cool, « la nouvelle théorie économique » s’intitule plutôt en français basique la « théorie du largage de pèze par hélicoptère à la population ». L’idée fait son chemin même si le directoire de la BCE réfute pour le moment complètement cette idée. Et si les grands savants de la BCE réfutent l’idée, cela n’a rien à voir avec le principe même. Cela indique simplement qu’ils ne sont pas du tout d’accord entre eux et que certains politiques agissent en coulisse pour leur dire « arrêtez de vous foutre de notre gueule, votre idée à la con risque de nous enlever de l’électorat si on vous soutient ». Voilà qui est dit. Donc les sacs à billets remplis à rabord livrés avec le lait du matin, vous pouvez oublier pour le moment… Enfin peut-être…

Peut-être parce que rien ne se passe comme prévu. Je scrute encore et toujours la paire atlantique EUR/$ et suite au discours de Yellen, ça ne va pas mieux. L’euro se renforce face au dollar. On est à 1.1358 ce matin. Pas bon du tout pour les exportations européennes… même pas bon du tout. Les Américains craignent comme la peste le ralentissement économique et notre Mère à tous pense qu’il faut continuer à se montrer prudent. C’est juste ce qu’elle dit. Son regard se tourne naturellement vers la Chine (mais elle ne le dit pas publiquement) lorsqu’elle exprime ses craintes. Personne ne sait ce qu’il se passe là-bas. Les chiffres sont bidouillés et ceux qui pourraient être communiqués ne le sont pas. Donc Yellen continue de naviguer à vue, de semaine en semaine. Lire la suite →

On s’asseye sur la tête et on contemple tout à rebours

Yellen, notre mère à tous, a parlé hier soir. Elle a dit tout juste je suis content. Les taux ne montent pas, mais monteront quand même légèrement cette année. Enfin peut-être. Vouloir prédire cela revient à vouloir affirmer avec certitude qu’il ne neigera plus d’ici à fin juin à La Chaux-de-Fonds. C’est simplement impossible. Car rien ne se passe comme prévu cette année. Les marchés ont corrigé puis se sont bien repris. Ce qui n’était pas prévu, c’est l’ascension progressive de l’or noir puisque le baril devait aller à $1.00 au moins, et pas forcément à $40.00 comme il en prend le chemin. Alors si vous me lisez régulièrement, vous savez où je suis investi. Les commodities, l’or et surtout pas les actions qui sont trop chères. Il n’est pas trop tard pour prendre le train, mais il faut y aller! Car lorsque les journaux cesseront de prédire un baril à $0.01 et qu’ils parleront d’un prix de baril qui pourrait encore monter, c’est que le baril aura peut-être déjà atteint $100.00. C’est toujours comme ça, avec les analystes, les experts, les journaux. Ils vous disent ce qui s’est passé hier et il leur faut des plombes pour reconnaître un changement de tendance. Et comme je dispose d’un esprit parfaitement contrariant, quand on me dit que là c’est sûr il faut acheter, je fais en général exactement le contraire. Donc le pétrole, c’est un achat, de même que les minières.

Ensuite nous avons les actions (je le reconnais, je n’arrive pas à changer de sujet car parler d’autre chose que de bourse est je crois encore plus enquiquinant) qui sont engluées au plafond. Attention à des niveaux pareils. Rien ne justifie ces valorisations tout bonnement débiles. L’Everest c’est haut. Mais quand un illuminé vous dit qu’il a découvert une autre montagne sur Googlemaps qui est plus élevée encore, il faut se méfier. Alors on a beau nous prédire depuis des semaines une rechute des marchés (donc si on nous la prédit c’est qu’elle ne se passera pas comme prévu), pour le moment on reste croché à l’avion solaire de Piccard et on prie que le soleil brille jour et nuit pour ne pas devoir atterrir en urgence sur l’aérodrome de Courtelary. En bref, la correction elle viendra, mais comme d’habitude, personne ne la verra venir.

Dans des moments pareils, moi je vous suggère de vous installer tranquillement pour quelque temps dans une cabane au Canada et de la transformer en cabane à sucre. Ensuite, pour bien irriguer vos neurones qui ne comprennent plus rien à ce monde fantaisiste de la finance, vous vous installez sur la tête et vous contemplez la nature à rebours. C’est un peu cela qui se passe en bourse. Tout est faussé et aucun manuel en « économie retournée » n’a été publié à ce jour. Pour s’en sortir, il s’agit juste de penser « non conventionnel » et de continuer à vous dire que, dans votre cabane à sucre, il faudra bientôt aussi imaginer une façon de récolter la sève des érables à rebours!

 

Les banques centrales sont ko debout

Dehors, ça souffle très fort. Les vents violents qui s’abattent sur la Suisse depuis 24 heures nous rappellent que nous ne sommes rien par rapport aux éléments. Ils sont plus forts que nous. Alors nous pouvons nous protéger c’est juste, mais il faut bien admettre que notre pouvoir reste très limité lorsque les furies se déchaînent. Les éléments? Ils se déchaînent aussi en bourse ces derniers jours. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette spirale négative, pas même les banques centrales. En 2013 je l’écrivais déjà. J’avais fait mon pari que la FED ne parviendrait plus jamais à remonter ses taux. Je disais cela pour deux raisons: 1) la croissance américaine est et reste du vent, car financée essentiellement par la dette. 2) l’absence totale d’inflation en regard des efforts de la FED à inonder les marchés de liquidités.

En fin d’année 2015 j’ai pensé avoir eu tort, suite au premier relèvement des taux opéré par Maman. Et aujourd’hui je ne sais plus. Mais je ne suis pas loin de penser que d’autres hausses de taux sont impossibles. En m’y retournant, Yellen a peut-être commis la même erreur que Trichet il y a quelques années. Trichet, ancien chef de la BCE, avait alors monté les taux car l’inflation dépassait le cadre du mandat donné à la BCE. Grave erreur que nous connaissons car l’Europe s’enlisait déjà dans une crise financière sans précédent. Lire la suite →