La course continue

Ces lignes sont écrites avant le communiqué tant attendu de la BCE. Et je choisis de poster ce billet avant de connaître l’issue des mesures prises. Car mis à part un effet à court terme, cela ne change absolument à rien pour la suite.

N’oublions pas une chose. Notre monde vit à crédit. Obama a beau clamer que l’Amérique est repartie. Mais elle n’a en rien résolu quoique ce soit puisque l’expansion de l’endettement se perpétue. Et en ce qui concerne l’Europe, c’est encore pire. La croissance de l’endettement se poursuit et de croissance… ben il n’y a pas. Aux States, le QE n’a fait que réveiller le taureau. Au Japon, cela n’a rien réglé. Et en Europe, cela ne règlera rien non plus. Nos économies vivent à crédit et un jour, il faudra payer le prix. La déflation incruste à présent nos économies et il sera extrêmement difficile d’inverser la tendance.

La suite à tout cela? Du stade de la déflation, nous passerons à la dépression. Il n’existe aucune autre issue à cela. Un boom d’expansion du crédit, qui se traduit donc par une croissance basée sur du vent, ne peut mener qu’à une dépression. Les taux sont déjà à la cave et ils le resteront. Krugman vient d’ailleurs d’ouvrir le débat aux US en s’interrogeant ouvertement sur la pertinence de relever les taux. Les taux ne remonteront pas. J’en suis intimement convaincu.

La Suisse? Eh bien nous aurons fait illusion durant 3 ans. Période durant laquelle nous avons fait semblant. Et maintenant, non pas à cause d’elle, mais en raison des Grands Inconscients que sont l’Europe et les US, elle va passer à la caisse. C’est impossible autrement.

Krugman a beau dire que la BNS a fait un big mistake. Un beau jour, quand on ne maîtrise plus son endettement, comme c’est le cas avec ces deux immenses acteurs économiques que sont les States et l’Europe, ben on a un gros problème! Krugman a toujours eu raison depuis 2008 dans ses prédictions. Toujours. Et il n’en sera pas différent cette fois-ci. Sauf qu’à force de prôner la fuite en avant sans jamais entreprendre une réforme budgétaire sérieuse et s’attaquer à l’endettement (il dit toujours qu’il faudra bien s’en occuper un jour mais que ça ne presse pas…), il n’existe qu’une issue. L’effondrement du système par la dépression. La dépression? Ne voyez rien de terrible à cela. C’est juste la conséquence de ce que nous faisons maintenant. Un « simple » mécanisme de correction. Et j’ose le dire: le mauvais temps, c’est droit devant!


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