La bourse et la vie

| Billet invité | Le jeu est connu depuis 2008. Les élites (hum) prennent un malin plaisir à nous faire peur. A ce niveau-là, ils sont tout à fait constructifs et compétents! A regrets. A peine l’accord trouvé sur le fiscal cliff aux États Unis qu’on nous brandit à présent l’échéance de fin février avec des risques soit disant effrayants.

Qu’en est-il vraiment? Foutaises que cela! Depuis 2008, on avance en fait en rythme trimestriel. Chaque décision prise, que ce soit pour la crise des subprime, pour la crise européenne, pour la gestion de la politique monétaire, s’apparente au jeu du chat et de la souris. Et là les politiques s’en donnent à cœur joie. Le nez dans le guidon, ils avancent pas à pas, au gré des rencontres agendées et savamment orchestrées afin de maintenir la pression sur les parties prenantes. Vision jusqu’à fin février? Tout à fait normal dans le contexte actuel.

Ne vous faite donc aucun souci pour fin février. Le plafond de la dette aux États Unis sera relevé et les fameuses coupes budgétaires à nouveau repoussées dans le temps. Bien sûr, pour leur image, Républicains et Démocrates s’entendront en coulisse pour « faire passer » quelques négociations qu’ils ne manqueront pas de lancer en pâture au public et aux médias. Républicains et Démocrates s’accuseront une fois encore de tous les maux alors qu’en coulisse tout est savamment orchestré.

Pour mémoire gardez ceci devant les yeux: les États Unis ne rembourseront jamais leur dette. La FED continuera d’imprimer de la monnaie sans interruption et le déficit continuera d’augmenter tant qu’il sera possible de le faire. Lorsque la situation deviendra intenable, les États Unis, un beau dimanche, annonceront au monde entier qu’ils feront faillite, proposant à tous les créanciers un allègement substantiel de leur mise de fonds. C’est aussi simple que cela et parfaitement dans leur mentalité. Car au final, à qui appartient le problème? Aux États Unis qui émettent de la dette sans se soucier de quoi que ce soit? Ou à l’investisseur qui la détient…

D’ici là n’hésitez pas! Achetez en masse des titres adossés à des établissements financiers. Ceux-ci surperformeront toutes les autres catégories de placements. Les banques et assurances ne peuvent faire faillite! Elles sont soutenues par les robinets respectifs des banques centrales. Perfusion garantie car en cas d’arrêt, c’est tout le système qui fera faillite. Et si quelqu’un peut me prouver que les banques ne gagneront pas d’argent ces prochaines années, je suis volontiers preneur. Il devra en revanche répondre préalablement à cette question: quelle entreprise, disposant de liquidités empruntées à taux zéro, n’est pas capable de gagner quelque chose? Un enfant de quatre ans y parviendrait!


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