British smelly cake???

Parfois, il est bon de sortir la tête de mon petit coin de pays où tout est rose, comme Hello Kitty d’ailleurs. En même temps, mon www.heidiland-very-expensive-watches-chocolate.com me laisse songeur. Comment les Suisses font-ils pour performer pareillement au milieu de cette belle pagaille? Même nos voisins allemands semblent adopter le camouflage de poussière sous le tapis en appauvrissant le peuple en proposant des salaires ajustés perpétuellement contre le bas…

En attendant, c’est du côté de l’Angleterre que je tourne mon regard. Pas seulement pour la fraîcheur légendaire de la Guinness. L’Angleterre semble se sortir de la récession plutôt bien. Cameron vante l’indépendance de sa monnaie, à l’instar des USA d’ailleurs. Avoir pu agir de manière prononcée et plus rapide expliquerait le regain de dynamisme du Royaume. J’aime beaucoup constater que le prix des maisons se situe juste 5 petits pour cent en-dessous du prix plafond de 2007. Euuuuuh…. Nouvelle bulle???? Le dynamisme du marché immobilier anglais s’est relevé grâce à quelques petits artifices qu’il est bon parfois de rappeler:

• La BOE maintient des taux proches de zéro depuis plusieurs années.
• En Angleterre, les banques sont autorisées à avancer le 75 pour cent du prix de vente de l’habitation. Le 25 pour cent doit provenir de fonds propres. Pas mal non? Eh bien non en fait. Car depuis 2008, seuls 5 petits pour cent des fonds propres doivent être délivrés par l’acheteur. Les 20 pour cent restants sont avancés par les banques, avec le gracieux cautionnement de l’Etat.

Le marché anglais n’est donc que chimère lui aussi. Oubliez les rues bondées londoniennes où tout semble complètement frénétique. Tout cela n’est que la face visible. Les anglais restent surendettés (comme les Suisse d’ailleurs mais psssschuuuuut c’est un secret) et les maisons complètement surévaluées. Ce marché, complètement tordu et sans fondement réel, ne doit son essor qu’à l’inconscience de Cameron. Un marché immobilier qui serait resté complètement atone sans cette aide providentielle de 20 pour cent.

Au final je retiens ceci. En truquant et en bidouillant tout, on en arrive à recréer un marché complètement biaisé, un marché qui ne fonctionne qu’aidé de puissantes drogues. An n’en pas douter, un merveilleux exemple d’un marché libre, basé sur l’offre et la demande. Comme cela nous l’est enseigné à l’école.

Un autre exemple qui mérite quelques lignes est l’Irlande, modèle soi-disant de réussite après le sauvetage orchestré par ses pairs européens. L’austérité, appliquée à grande échelle dans ce pays, serait donc synonyme d’exemple à suivre n’est-ce pas M. Schäuble? On passe volontiers sous silence que 400’000 jeunes ont quitté le pays depuis le début de la crise. Ces jeunes sont partis trouver du travail hors frontière. Que serait-il advenu si tous ces jeunes pointaient encore au chômage? A n’en pas douter. Un exemple à suivre…