En mode poisson frit

Beurk c’est tout pourri. Pas le temps donc, mais la bourse. Ça n’en finit pas de corriger. Les chiffres de la croissance européenne atteignent des sommets, c’est réjouissant. Mais pas dans le bon sens. 2016 sera une année à oublier, comme 2017, et comme les suivantes d’ailleurs. Les débats sur la fameuse « croissance » me passionnent d’ailleurs. Je suis estomaqué que l’on parle encore de cela. Car ce débat est clos depuis longtemps. Nos instances dirigeantes semblent pourtant vouloir beaucoup discuter, trouver des solutions, dénicher des compromis, prendre des mesures adéquates. Tous ces braves gens sont de bonne volonté. Le seul problème, c’est qu’ils abordent le mauvais problème. Un peu comme si vous aviez l’idée d’absolument vouloir faire pousser des carottes dans votre jardin en plein hiver à Zermatt. Rien ne sert de développer des engrais, des systèmes de chauffage au sol ou alors tenter d’inventer des graines magiques qui vous pondent une carotte en 30 minutes. C’est inutile.

Nous en sommes simplement là. Nous nous évertuons à vouloir considérer que la croissance repartira et que grâce à la planche à billets, au crédit gratuit, tout repartira bien un jour. Mais c’est impossible. Quel est le politique qui aura le courage d’annoncer un jour à la télé que tout cela est terminé? Quel est le politique qui osera dire qu’en raison des dettes abyssales, plus aucun Etat ne peut entreprendre de grands travaux? En plus regardez autour de vous. Les voitures sont construites par des robots. Nous remplaçons toujours plus les postes de travail par des machines et parallèlement, la redistribution des richesses ne se fait plus. En fait, c’est un peu comme si vous tentiez coûte que coûte d’allumer des feux d’artifice en étant immergé dans votre piscine. C’est simplement impossible.

Donc passons. Il n’y a rien d’autre à dire que cela. Les véritables remèdes se trouvent ailleurs. Et pour les trouver, il faudrait tout d’abord être décidé à vouloir bien accepter que nous parlons du mauvais sujet, et que par ricochet toutes les mesures introduites restent débiles. La première mesure à prendre? C’est rayer du vocabulaire économique le mot « croissance ». Ce mot ne veut rien dire à long terme. Nous ne pouvons que décroître car nous vivons bien en-dessus de nos moyens. Nous pillons la planète et nous achetons tout à crédit. Donc nous achetons la décroissance, qui se traduit depuis plusieurs années déjà par la stagnation que nous vivons. Alors quand je lis qu’on fait tout pour croître à nouveau alors que c’est l’inverse qui nous attend… A croire qu’on nous prend vraiment pour des poissons frits, bouche béante devant Dieu le père.

La « croissance » chinoise est également toute pourrie. Ça fait 14 mois que ça dure. Mais promis, c’est le mois prochain que ça changera. Et aux USA, la Maison Blanche pourrait bien se transformer en home médicalisé. Qu’il s’agisse de Donald-le-débile, du jeune Sanders ou d’Hillary dans ses magnifiques costumes bleus-abysse, il s’agira d’ouvrir une unité permanente de soins médicaux. Bon ok pour Donald il faudra aussi un psy peut-être… Et aussi une camisole de force afin qu’il n’ait pas la géniale idée d’appuyer sur un joystick pour envoyer un pétard en Corée juste pour voir ce que ça fait.

 


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