Warren Buffett a toujours raison

Je choisis de vous parler aujourd’hui d’un grand monsieur, M. Warren Buffett, même si je vous ai déjà parlé de ce monsieur à de nombreuses reprises. Mais plus que sa personne, c’est avant tout sur les savantes maximes qu’il ne manque pas de distiller que je m’arrête. Nous avons tous entendu: « il faut acheter quand rien ne va, et vendre quand tout va bien ». Facile en apparence mais très difficile à réaliser. Car en général, nous faisons exactement tout le contraire.

M. Buffett a gagné de l’argent toute sa vie en agissant à contre-courant. Il achète systématiquement lorsque les nuages s’amoncèlent et revend lorsque tout le monde pense que ça ira encore plus haut. C’est la base de sa fortune et de son immense succès. Autre paramètre très important qui compose sa réflexion, le temps. Rien ne presse. Les cycles économiques s’en vont et reviennent, à intervalles plus ou moins réguliers, et les catastrophent ne manquent pas. M. Buffett ne s’en émeut guère. Il conserve ses titres sans jamais paniquer, parfois des années, pour faire fi des aléas qu’il ne maîtrise pas.

Si l’on revient un tant soit peu sur 2018 – je sais c’est très loin déjà pour s’en rappeler – personne n’a oublié le scandale Facebook. Le monde s’offusquait de ce qu’il savait déjà. Les données collectées par la pieuvre étaient revendues. La protection des utilisateurs pas garantie. En 6 mois, le titre a perdu plus ou moins 50% jusqu’à Noël. Qui s’est offert quelques actions Facebook pour les fêtes de fin d’année ? J’imagine peu de monde au vu du scandale qui semblait ne jamais vouloir se terminer. Un titre qui valait 218 dollars et qui plonge à 125 ne faisait envie à personne. Aujourd’hui ? Plus personne ne parle de Facebook et le titre se traite à 180 dollars.

Il n’est qu’une seule composante pour se risquer dans un pareil investissement alors que tout va mal. Et non ce n’est pas l’argent. Il faut simplement du courage. Et du courage, M. Buffett en a eu toute sa vie. Envers et contre tous, il parie systématiquement le contraire de ce qu’on peut lui dire. Rien ne lui sert d’écouter la télé, et encore moins les analystes, ou encore de se faire du souci en lisant les proses de Mr Trump. Le vieil oracle prend ses décisions tout seul, simplement en constatant ce qui est.

Je ne connais que peu de monde qui ait son cran, et surtout pas moi. Car en investissant, nous voulons tant être sûrs… rassurés, câlinés. Sûrs que nous ne perdrons pas notre mise. Et là réside l’erreur. Nous voulons bien entreprendre, mais en concluant une assurance tout risque en même temps. Il n’est aucun riche sur cette planète qui un jour n’ait pas pris de risque. C’est une des raisons pour lesquelles ils ne sont qu’une petite élite à jardiner la plus grande parcelle de la Terre. Car ils ont osé. Car ils ont osé planter là où tout le monde leur a dit de ne pas le faire, parce que la terre est mauvaise, parce que le climat change, parce qu’il ne pleut plus jamais.

Bien que les marchés demeurent assez imprévisibles et qu’il faut être un peu fou pour s’y risquer, surtout à tels niveaux, il reste toujours une ou l’autre bonnes affaires à réaliser. Parier sur la globalité n’apportera au mieux que rien du tout. En revanche, le talent de savoir choisir et observer les opportunités sera de toute façon récompensé, peu importe l’évolution.

Je clôturerai ce billet par commenter une petite révolution chez UBS. Leur filiale de Bienne devient un pôle de regroupement d’une unité administrative. C’est réjouissant pour Bienne mais moins pour Zürich. Il y a des mecs qui devront se taper les trajets immanquablement. On pousse la chansonnette ? Motifs évoqués entre autres ? Un prix du loyer plus bas à Bienne qu’à Zürich. Alors là je m’étrangle en buvant mon café. Car pour ceux qui ont un peu de mémoire, je rappelle qu’il y a une vingtaine d’années, la succursale biennoise se vidait au profit de… Zürich. Motif de l’époque ? Je ne m’en rappelle pas. L’argument du prix du loyer moins cher à Zürich… ça ne devait pas être ça… Les banques, c’est toujours ainsi. On centralise pour économiser (soit disant). 20 ans après on décentralise parce qu’on se rend compte que de n’avoir plus que le siège central ça fait peu quand même. Ensuite on veut économiser à nouveau des coûts (toujours ces loyers qui sont trop chers j’imagine) et on centralise à nouveau… Debleu comme je suis impressionné par tant d’activisme.


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