On jette tout, même ce qui est bon

Les marchés continuent de dévisser. C’est simple, avec les mesures prises par les gouvernements il ne peut en être autrement. Tout devient compliqué quand on interdit aux entreprises de fonctionner normalement. Le coup d’arrêt s’annonce brutal, avec des chiffres au T1 qui seront forcément abominables. Et pas dit qu’on se relève si vite cette fois-ci car la correction est brutale. Deux trimestres à croissance négative et l’on parlera déjà de récession, avec les banques centrales qui n’ont plus aucun pouvoir cette fois-ci. Racheter toutes dettes émises était simple, comme de baisser les taux. Mais face à l’angoisse de l’éradication de la race humaine, là je ne vois pas en quoi Mme Lagarde pourrait bien rassurer.

Il s’agit du 6 ou 7ème jour de baisse. Et à coup de 3-4% chaque jour ça descend vite. Le krach tant annoncé depuis tant d’années est peut-être en train de se produire, même si je continue à penser que tout est exagéré et que pour dire vrai je n’en crois rien. Mais au rythme où cela se déroule, on risque bien de nous offrir une pelle et pioche, aux vivants je dis, pour nous remettre à cultiver nos jardins puisqu’on nous interdira bientôt d’aller faire nos courses au supermarché. Toute la marmaille y passe actuellement. Il n’y a aucun titre qui résiste à cette déferlante. Les pires titres et les meilleurs sont unis dans la glissade vers les abîmes.

Quelque chose me dit pourtant que le rebond sera tout aussi brutal il ne peut en être autrement. Car chaque personne infectée ne décède pas ! Mais on n’en parle pas (encore) pour le moment. Et quand le monde aura intégré que l’on va simplement devoir apprendre à vivre avec, les marchés pédaleront comme des fous pour refaire leur retard. Ne me demandez pas quand il sera temps de réinvestir le marché. A un moment donné il faudra simplement se dire: « j’y fous », comme quand on saute d’une falaise de 10 mètres de haut et qu’on espère qu’en bas le lac soit assez profond et qu’on ne se fracassera pas le crâne. Pour le moment je n’ai pas ce courage. Chaque baisse brutale, presque linéaire, se termine immanquablement pour une phase dite de capitulation. Où tout semble perdu à jamais. On verra ces prochains jours si cette phase-là se déroule, si on est bien dans une correction majeure comme ça a été le cas en 2008. Ou si la baisse passagère n’est qu’un accident de parcours dans la phase d’euphorie dans laquelle nous étions enfin entrés, où tout devenait gentiment irrationnel.

Comme à chaque crise, à chaque fois, c’est des Etats-Unis que viendra le signal. Ce sont toujours les premiers à remettre le monde sur les rails et il n’en ira pas autrement cette fois-ci.


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