Et en plus on dit qu’il est fou?

Balle au centre, on est de nouveau à égalité. Il y a trois jours, UBS reprenait l’avantage face à Credit Suisse en se refaisant la une de la presse à scandale en annonçant une belle petite nouvelle amende liée aux subprime. Et quand UBS se fait de la pub gratuitement, CS ne supporte pas. Et aujourd’hui que lit-on? La presse publie le salaire mirobolant du boss du CS. Ps: encore de la pub gratuite. C’est dingue car depuis dix ans, je pense que le budget pub des deux grandes banques doit être à zéro. Je suis admiratif de ce tour de passe-passe. Ils préfèrent payer des amendes, qu’ils peuvent déduire pour payer moins d’impôts, plutôt que de soigner leur image en faisant une pub correcte. Tout se perd… Avec en sus l’économie de designer et autres experts en pub. Ces banquiers, ils ont tout compris.

Autrement Trump refait des siennes. Il est critiqué de toutes parts et là, sérieusement, je la trouve vraiment facile. L’émergence de la Chine repose certainement sur l’essor phénoménal qu’elle a connu depuis 20 ans. Le bassin de population immense asiatique ne pouvait rien faire d’autre que de prendre son envol. Mais s’il a décollé ainsi, c’est parce que nous l’avons autorisé à le faire. C’est parce que l’Occident a permis tout et n’importe quoi. C’est parce que l’Occident s’est laissé endormir et n’a pas été vigilant non plus lorsqu’il s’est mis à perdre toujours davantage ses usines. Trump s’attaque à cela et on crie au loup? C’est le seul à pouvoir le faire, le seul qui ait le courage d’un gardien de but au foot lorsqu’il se lance comme un fou dans les pieds d’un attaquant qui s’en vient à pleine vitesse contre lui. Les gardiens sont fous. Trump est fou. Mais moi j’aime bien les fous dans son genre qui ne fait rien comme les autres, et qui n’a peur de rien, même s’il fout une immense pagaille sur les marchés. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas la faute de Mr Ueberpositif (Powell). Trump doit détester ses messages euphoriques. En cassant tout ce qui existe, Trump fout les boules à tout le monde. Et peut-être bien que Powell n’aura pas forcément besoin d’encore monter beaucoup ses taux si ça continue. Trump devrait foutre un tel bordel que tout va freiner d’un coup.

Je remarque au passage que les banques nous prédisaient en décembre une année 2018 tout bonnement excellente, avec peut-être des éléments inattendus certes, mais globalement bonne. Quand les banques parlent comme une seule c’est toujours mauvais. Aucune n’avait prévu Trump. On n’est pas à fin mars et toutes leurs prévisions sont déjà effacées, sauf si Facebook les a récupérées. Les marchés? A la cave. J’en parlerai quand ça se sera un peu calmé car inutile d’hurler au loup trop vite. Trump sait aussi écouter. On parlait des taxes qu’il voulait instaurer sur l’alu notamment. La liste des pays qui sont exemptés de ces taxes s’allonge de jour en jour. Bientôt, la liste des pays exemptés sera plus longue que le texte de loi.


Commentaires

1 réponse à “Et en plus on dit qu’il est fou?”

  1. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Je crois effectivement aussi que seul Trump peut faire ce qu’il est en train de mettre en oeuvre.
    Les règles du jeu des années 80/90/2000 de l’OMC ont eu pour jeu d’alimenter les fonds d’investissements occidentaux par délocalisation des industries lourdes pour commencer et de pointe pour suite et fin.
    Et maintenant, il reste quoi?
    Un peuple qui se délite, sans plus aucune fierté d’être, et enfin sans Dollars en poche car chômeurs ou travailleur pauvre, même chez les cols blancs.
    Beaucoup de dettes et très peu d’avancée sociales voir une rupture sociétale…..à travers l’Occident. (Par exemple la Russie à une dette de 20% de son PIB et les hôpitaux sont gratuit pour tout les russes)
    Alors, les USA font ce qu’ils ont toujours fait depuis qu’il sont les leaders incontestés du monde: ILS CHANGENT LES RÈGLES. Ceci pour recréer du flux dans l’autre sens pour quelques années, voir décennies.
    Pourquoi ne le feraient-ils pas? Personne encore n’a la puissance pour l’instant encore, de les contredire dans leurs actions.
    Rappelons-nous: « le dollar est notre monnaie et votre problème. »
    La fin unilatérale des accords de Bretton Woods….

    Trump fait se qui est dans le vent, sa grille de lecture prés-élection fût la meilleur, (aidé par la puissance de FB et Twitter?) à la place de Hillary (aidé par les médias de masse computs et détestés) qui aurait certainement fini par envisager les mêmes solutions mais probablement sur un laps de temps plus long.
    Heureusement pour l’instant il y a d’énorme tension de toutes parts mais pas de nouvelles guerres, contrairement aux autres chocs du passé, la dette empêchant son financement.
    Vu le contexte mondial de rééquilibrage violant actuel, la dette est notre Salut à tous.
    Je pensai pas une chose pareille possible un jour, le mal de la guerre étant réduit à se taire face à un mal encore plus grand: la Dette.
    Dans cette situation nous pourrions bien courir le risque de devenir heureux par défaut.

    Au plaisir,
    Emmanuel

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