Ce qu’on ne nous dit pas

| Billet invité | Je reviendrai sur la croissance dans mes prochains billets. Le nerf de la guerre si l’on en croit les Grands Usurpateurs. Un petit tour d’horizon alors que ce sujet revient à la mode en Europe? L’Inde, merci pour elle, se porte plus ou moins bien. Son économie croît toujours même si les problèmes récurrents de ce pays n’évoluent pas vraiment. La roupie dégringole. La croissance semble se tasser. Et les problèmes structurels ne se résolvent pas. Les infrastructures restent totalement insuffisantes avec en toile de fond des voies de communication toujours dépassées et inadaptées. Toujours encore les mêmes problèmes d’approvisionnement énergétique et d’hygiène mais surtout, mais alors surtout, toujours autant de corruption. Donc pas tant bon en fait.

Quant à la Chine, qui ne cesse de manipuler ses chiffres et dont personne ne sait vraiment ce qui s’y passe, elle reste la grande inconnue. Une grande inconnue car la place de la Chine dans notre monde n’a cessé de prendre de l’importance au fil des ans. Et comme il est impossible de lire et comprendre leurs chiffres (PIB, situation exacte du crédit, état des banques, inflation, etc), je me base sur quelques indicateurs qui peuvent faire sourire. Et pourtant, j’y porte la plus grande attention. De toutes les photos publiées par la presse, je ne vois jamais le ciel de Pékin. Ni de Shanghai d’ailleurs. En observant les bâtiments, pardon les épouvantables champignons qui poussent de terre, nul besoin de faire appel à un messie pour prédire que le crash sera violent. Ces édifices, construits à la va-vite et de qualité médiocre, sans aucune architecture digne de ce nom, illustrent à merveille la folie ambiante qui a prévalu ces dernières années. Aucun sens, aucun discernement, la fuite en avant, la croissance à tout prix, le mépris de toute conscience écologique.

Dernier sujet d’inquiétude concernant la Chine et non des moindres: l’augmentation du coût du travail qui commence à inquiéter les Européens et Américains. Ces pauvres Chinois, qu’on a exploités durant des années dans des usines et conditions épouvantables, revendiquent à présent autre chose que d’être tout bonnement exploités. Et ça commence à jaser ici en Europe. H & M s’apprête à délocaliser sa production en… Éthiopie! Après le made in Japan, made in Taïwan, made in China, place au made in Indonesia et made in Ethiopia. Et la Chine là-dedans? Bien que sa formidable croissance se poursuivra encore quelque temps, je relève que le grand transfert a déjà débuté. Des usines fermeront. Des villes feront faillite. Le crash immobilier est pour après-demain. Un semblant de déjà vu n’est-ce pas? A présent, place à l’exploitation de l’Afrique.


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