| Billet invité | Autant le dire de suite, j’ai été enthousiasmé par la prestation de l’équipe suisse de foot contre le Brésil. Un succès indiscutable même si cette équipe est toujours dirigée par un froussard adepte d’un jeu verrouillé et stéréotypé digne d’une modeste formation de 4ème ligue. Qu’on y aille au Brésil puisqu’on les a littéralement écrasés hier soir (on est toujours très forts en match amical)! M. Hitzfeld est grand, intelligent, beau, savant tacticien. Si fort et si puissant que je proposerais même que son contrat soit prolongé immédiatement jusqu’en 2022 et automatiquement renouvelable pour une période de 10 ans. Le prochain match « qui compte » me donnera certainement l’occasion de poursuivre ma lecture passionnante sur les jardins potagers ou la pyrogravure. J’hésite encore…
Succès éphémère également pour notre célèbre Flamby qui fête depuis hier et sans discontinuer le fait que OUI la France retrouve le chemin de la croissance. Je ne sais pas en fait. Les Français se mettent soudainement à manger plus de baguettes chaque jour ou bien? Car oui je poursuis ma vision noire de l’avenir et il n’y a rien, mais alors rien qui me dise qu’on s’en aille vers du meilleur. Que celui qui sait comment va se poursuivre la croissance lève la main? Qui lève la main? Qui a le courage de donner son opinion? Je ne sais pas moi. Mais partant du principe que le chômage ne pourra plus JAMAIS être résorbé, que les dettes étatiques ne cessent de croître (donc à quand les coupes drastiques dans les programmes sociaux?), je ne vois pas comment le consommateur pourrait influer positivement sur le climat de consommation en ayant des poches vides!! Peut-être s’est-il quelque peu relâché ces derniers mois, après des années de frustration et de privation. Peut-être un effet de rattrapage. Mais comme pour la Suisse qui gagne quand ce n’est pas nécessaire… reste à voir si cela va durer et je n’en crois rien. Rien du tout.
Reprendrez-vous encore un petit tâcle? Une chose doit être dite: car de cycle économique il n’y a pas. Nous nous trouvons en no man’s land, comme Lichtsteiner hier soir à chaque fois qu’il voyait Marcelo s’approcher de lui. L’envolée des bourses ne traduit rien d’autre que l’expression de la planche à billets et du crédit gratuit. Le décalage entre l’économique réelle et la virtuelle, donc la bourse, reste complètement ahurissant. Par leurs actions concertées, les banquiers et les politiques ne nous remettent surtout pas sur le droit chemin. Le ressort est cassé. Toutes les mesures prises depuis 2008 ne servent qu’à une seule chose: prolonger quelque peu la vie d’un modèle qui ne fonctionne plus. Et un jour, il faudra payer! Et là ça fera mal. Très mal. Car plus on attend, plus ce sera pire. Mais de cela, on n’aime pas en parler en politique. La croissance? Merci pour elle, simplement inexistante. Résorber le chômage? 1.5% de croissance serait un bon début… Réduire les dettes étatiques? On peine déjà à en payer les intérêts et on redoute déjà l’augmentation des taux.
D’ailleurs je me pose des questions lorsque j’observe ce qui se passe du côté des indices boursiers de New York. Les indices capotent dangereusement. Ça dégringole tout gentiment… Et je ne serais aucunement surpris qu’une joyeuse correction des marchés se fasse effective d’ici à cet automne. Septembre s’annonce passionnant en effet. On reparlera de l’endettement des Etat-Unis. Une réunion de la FED aura lieu, et en Allemagne, nous aurons la réélection de Mme Merkel. Donc beaucoup d’incertitude d’ici là et surtout, mais alors surtout, aucune impulsion significative qui permettrait aux marchés de voir plus haut. Ca sa swinguer dans les chaumières. Cardiaques s’abstenir.
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