La vache, le mouton et la chauve-souris

J’aime bien les histoires qui commencent par « il était une fois…. ». Ca me rend nostalgique de l’insouciance de mon enfance. Ce qu’il y a d’intéressant aujourd’hui, c’est qu’un jour, dans très longtemps, je crois que si Disney existe toujours il y aura des gens qui pourront sortir une histoire avec ce qu’il se passe actuellement.

Tout d’abord, il y a cette histoire de soupe à la chauve-souris. Alors moi j’en ai déjà vu des milliers en Australie, et de tout près. Sauf qu’elles étaient vivantes et que même en camping, même affamé, je n’ai jamais tenté d’en attraper une pour en faire une soupe. Le monde actuel s’enflamme car semble-t-il, c’est la cause des centaines de milliers de cadavres qui jonchent nos rues. Sans rire. On débloque ou quoi ? Ce dont le Monde a peur, ce n’est pas de l’épidémie (enfin si). Mais c’est surtout parce que l’on se rend compte que de très grands pays en sont encore à la préhistoire en matière de soins, sans parler forcément d’hygiène. J’ai toujours dit que la société qui peut générer une croissance exponentielle s’appelle Geberit… Il suffit de se rendre au pays de la vache sacrée pour s’en rendre compte.

Cette semaine aura été dictée par des volte-face impressionnants. Les bourses font le yoyo, alternant les hausses et les baisses, sans discernement. Une journée démarre en rouge ? Tels des moutons, nous suivons tous. Nous décidons tous de mourir et vendre absolument tout ce qu’il nous reste. Même la belle-mère. Et le jour suivant, on se rend compte qu’on n’a pas réussi à mourir complètement et on rachète le tout en rameutant les troupeaux du monde entier. Pour faire simple, un jour c’est bien, un jour c’est moche.

Les publications de résultats continuent de pleuvoir et le printemps s’annonce radieux pour les actionnaires. Apple, Tesla, Amazon ont cartonné, et cartonné gros. Mais c’est sûr, à cause de la chauve-souris, ça risque d’aller moins bien, surtout pour les horlogers. Swatch toussote à peine après le bordel de Hong-Kong. La chauve-souris ne va pas arranger les choses. Si les Chinois ne sortent plus de chez eux, qu’ils ne viennent plus non plus squatter le Titlis et le pont de Lucerne, ça risque de faire bobo sur les étalages. Il risque bien d’y avoir de sacrés soldes cet été.

Quant aux indices immobiliers ils continuent d’afficher des valorisations insolentes et des agios qui démontrent à quel point les investisseurs sont désespérés. La bourse est élevée. Les taux ressemblent à une chauve-souris écrasée par le ventre d’une vache sacrée en Inde. Et comme il n’est pas possible de faire construire sur chaque trottoir un local sécurisé pour y déposer des lingots d’or, on investit dans l’immobilier. Il y a toujours davantage de logements vides ? On s’en fout complètement. Eux ils sont là, au cas où. Avec ou sans chauve-souris…


Commentaires

0 réponse à “La vache, le mouton et la chauve-souris”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *