Et l’orchestre continue de jouer… et bien !

La perspective de plonger dans l’abîme approche, mais on ne sait pas quand. Pour le moment, les marchés montent, continuent de monter, et fort. Peut-être la confirmation du feu d’artifice tant attendu qui finalise à chaque fois un cycle boursier. En tout cas ça y ressemble furieusement. Les périodes d’euphorie débutent toujours ainsi. Ça monte, monte et monte, avec très peu d’accrocs. Ceux qui me disent que 2019 était déjà e-x-c-e-p-t-i-o-n-n-e-l et qu’on est déjà très haut, trop haut, que ça fait déjà des mois que ça monte, ben disons que je respecte leur avis. C’est juste. Par contre ne pas oublier que 2018 était une année horribilis dans le cycle haussier. Ça met tout de suite en rapport 2019, qui n’a fait somme toute que corriger le couac de 2018. Pourquoi ça a foiré en 2018 ? La faute à Trump qui a flingué les Chinois en leur assénant menace sur menace pour les amener à bien vouloir venir manger un Big Mac avec lui. Tout le monde a soudainement eu la trouille de voir la croissance mondiale s’aligner à celle du Japon. Et pourtant l’Histoire retiendra que Trump avait raison sur bien des points, notamment en ce qui concerne le volet du partage obligatoire du volet de la propriété intellectuelle. Si la manière « cowboyesque » a pu déplaire, et je suis gentil en disant cela, sur le fond il avait complètement raison de presser sur le champignon.

Et maintenant on fait quoi ? On serre les fesses, et pour ceux qui sont encore investis, ne rien faire. Je constate des daubes de titres qui jusqu’ici sont restés complètement décrochées du cycle haussier pédaler pour rattraper leur retard. Cela veut dire qu’il y a des gens, sûrement des inconscients comme moi, qui misent sur des titres plus ou moins pourris en se disant qu’il n’y a plus que ceux-là qui vont surperformer. Alors c’est juste et faux en même temps. Car les marchés dans leur ensemble sont tirés vers le haut (on peut acheter à peu près n’importe quoi sans gros risque de se planter), mais les titres ignorés jusqu’ici pédalent comme des fous. En parallèle, il y a aussi des titres qui ont pété une durite. Prenez Straumann pour parler de mon coin de pays. Le titre valait 100 il y a 8 ans. Il vaut 1’000. Pour expliquer cette hausse vertigineuse, il y deux possibilités. La première, c’est qu’un nombre impressionnant d’entre nous a décidé d’avoir le même sourire que Jürgen Klopp, avec des dents plus blanches que la neige. La deuxième hypothèse, c’est qu’on est complet aux fraises et que l’hystérie s’est emparée du titre en voyant son cours partir comme la fusée Bolt. Sur une piste cendrée je disais. Pas lorsqu’il s’est essayé au foot.

Ce qu’il manque encore un peu, c’est l’aide de la presse au travers d’articles parlant de l’euphorie généralisée, ou les ragots racontés dans une buvette un dimanche matin par plein de gens qui vous diront comme ils ont gagné beaucoup d’argent. Je n’ai pas encore entendu non plus des gens me « conseiller » d’acheter des titres dont je n’ai jamais entendu parler. Ça viendra, comme à l’époque de la bulle des technos. Jusqu’il y a très peu, moins d’un mois, les médias regorgeaient d’articles nous avertissant de la fin du monde, l’annonce du crash imminent. Alors peut-être. Mais ça fait depuis 2016 que les experts nous disent qu’on est trop haut. Des crashs annoncés: ça n’existe pas ! C’est tout ce qu’il y a à dire. Ce n’est pas une interprétation. C’est un fait.

Il y a quand même un truc que je ne comprends pas bien, où alors je n’ai jamais rien compris. Je lis tout partout que des fonds, des privés, des Pension funds sont sortis des marchés. Plus personne ne semble avoir quoi que ce soit en bourse et tout le monde râle que les matelas sont collés au plafond, tant il y a de billets dedans. Donc d’immenses sommes qui s’en sont allées des marchés. Mais si tout le monde vend, et que les cours continuent d’être soutenus, mais qui achète ? Qui achète puisque tout le monde semble être cash et attend le crash pour enfin pouvoir rentrer dans les marchés ? Je ne vois que deux réponses. Les Hedgefund vautours avec des leviers pas possible et… les banques centrales en direct. Mais en attendant, ça monte. Because élections américaines. Because encore Trade deal-suite à venir. Et ceux qui sont dehors, ou qui sont short, s’en bouffent les doigts. Parce qu’au rythme où ça monte, ce sont des wagons de Porche qui nous passent sous le nez.

La question qui tue avant le week-end: et les bancaires, pourquoi ne montent-elles pas ?


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