Deux mondes bien distincts

Il fut un temps où l’espoir était permis. Grâce à une politique visionnaire, le peuple se mit à espérer. Les pauvres se mirent à consommer et le pays tout entier fut à l’aube de devenir une grande puissance de ce monde. Les pauvres justement. Ce sont eux qui ont remis à ce géant de s’inscrire sur les rails de la croissance. D’importants investissements, tant étatiques que privés, s’en suivirent et les chefs d’état de la planète entière déroulaient le tapis rouge devant ce nouvel eldorado. Qu’en est-il aujourd’hui de l’héritage laissé par le visionnaire président Lula? Dilma Rousseff n’a pas réussi à prolonger l’état de grâce du Brésil. La croissance autrefois enviée et saluée n’existe plus. Le pays se trouve en récession. L’inflation frôle les 9% et la banque centrale vient d’annoncer l’augmentation de son taux directeur à… 14.25%. Les pauvres, qui avaient réussi à rejoindre la classe moyenne durant quelques années, sont redevenus pauvres. Et à l’heure actuelle, plus personne ne parle du Brésil.

Un peu plus au nord sur le continent américain, la chanson se veut d’un tout autre ton. La FED a décidé hier soir de ne rien décider. Rien de plus simple. L’inflation aux Etats-Unis n’existe pas. La croissance reste molle et les emplois offerts dans les vitrines publicitaires restent fort nombreux. Ce que l’on ne dit pas, c’est que ce sont toujours des emplois très précaires et mal payés. Donc aux States, c’est taux zéro pour tout le monde et on continue de faire comme si de rien n’était. On attend de voir. Rien ne presse car tout est noyé. Et ce qui devrait être fait ne l’est pas. Il n’y a qu’à sillonner les routes américaines pour se rendre compte de l’état d’entretien des infrastructures qui restent catastrophiques. Le pays n’a simplement plus les moyens de les entretenir.

Ce que j’en retire? Le monde dans lequel nous vivons se contente de faire prévaloir la précarité comme modèle économique. On maintient les gens dans la peur d’entreprendre. On conduit le peuple afin qu’il puisse juste survivre. On le tient dépendant des instances dirigeantes. On dit aux gens: « Endettez-vous encore plus afin que nous puissions encore mieux vous rendre dépendants ». Et en Europe me direz-vous? Les pays du Nord de l’Europe ont bien compris l’avantage de la zone euro. Grâce à une bonne gestion de leurs finances, ils réussissent à simplement mieux conduire, à mieux diriger, à mieux imposer leurs visions aux pays du Sud. Et ces derniers n’ont pas le choix. Ils en sont devenus leurs servants. Bien obéissants et forcés de l’être. N’en déplaise à la France.

Deux mondes bien distincts existent de nos jours. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Les différences qui opposent les pays de notre monde sont complémentaires. Il y a les riches qui font travailler les pauvres. Il y a ceux qui se servent des autres. Il y a ceux qui dirigent et ceux qui obéissent. Et malheureusement ce triste constat n’est pas prêt de rendre l’âme.


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