Deux passions sont en train de devenir très tendance chez les vacanciers, ou pour ceux qui bossent mais qui sont en mode farniente. La première, c’est chez Pikachu qu’il faut la trouver. La folie ne redescend pas et j’ai hâte de voir la continuité de ce jeu. Peut-être pourra-t-on bientôt s’inventer un monde réellement réel investi de Pokémon qui vous feront des grimaces à tous les coins de rue. J’en rêve en fait… Mais comme le monde serait plus joyeux si l’on s’amusait tous ensemble…La deuxième passion, qui se veut à l’opposé de Pikachu, c’est l’offre des ateliers et vacances sur le mode « detox » qui se profilent, sauf en Suisse bien entendu vu qu’on est très nature et que bien entendu les autres pas. En bref, lorsque vous arrivez au « camp » ou dans votre résidence surveillée, c’est comme à la prison. Vous déposez tout ce que vous avez, y compris tout appareil qui peut être connectable. Où va l’humanité? Est alcoolique celui qui choisit de l’être, comme l’accroc du smartphone. Il suffit de le débrancher pour avoir une paix royale. Voilà en tous les cas une nouvelle qui ne va pas réjouir Apple ou Swatch. Pour Apple on s’en fiche un peu vu qu’ils pourront bientôt racheter toutes les entreprises de la planète avec leur cash. Mais pour Swatch c’est plus embêtant. Le cours a crevé le seuil des CHF 250.00. Il y a 27 mois, on était à CHF 606.00.
Ensuite il y a les banques qui sont en débandade complète today. C’est le bain de sang suite au résultat des stress test qui ont été publiés. Alors sur ces fameux tests, ce qu’il faut savoir en préambule, c’est que personne n’y comprend rien. Ceux qui les réalisent ne savent pas ce qu’ils contrôlent et ne savent pas comment interpréter ce qu’ils contrôlent. Le résultat? Des résultats somme toute « encourageants », même s’il y a quelques banques qui semblent en difficulté. Le résultat en bourse? Un véritable Waterloo. Même les banques d’habitude hyper transparentes et très saines qui ne sont pas testées, comme UBS et CS, se font hara kiri. C’est dire la haute confiance que les « analystes », c’est-à-dire des cancres comme vous et moi, accordent à la nouvelle. Ce qu’il faut savoir sur le banques, c’est que plus personne n’y croit. Plus personne ne sait de quoi leurs actifs sont composés ni comment évaluer leurs engagements. On nous montre des chiffres, très sérieusement bien entendu, comme on nous vante dans la publicité que les nouveaux produits de lessive lavent toujours plus mieux bien, toujours plus blanc, et que le blanc devient encore et toujours plus blanc que blanc. Trop cool de lire cela j’en suis pleinement rassuré.
Vendredi Kuroda n’a rien fait. Il n’a pas osé dire que la BOJ rachèterait tous les titres étatiques de son pays et qu’ensuite il allait les enterrer quelque part à Fukushima sans que personne n’y voie rien. Mais je ne me fais aucun souci: ça viendra. Ensuite il y a notre pote Donald qui sera président si l’on en croit sa femme. Ça c’est une bonne nouvelle. Elle doit être bien informée. Je me réjouis d’ailleurs qu’elle publie la feuille d’impôts de son mari comme le demande l’ami Warren. Ça sera très drôle si ça sort. Dans le reste du monde, la croissance revient ça se sent vraiment partout sur la planète, surtout en Europe et particulièrement en France. François for ever! Vote for the next president François! Ah zut il l’est déjà… C’est vrai qu’avec lui, le changement c’est pour aujourd’hui.
Le reste de l’actualité? Les Aussie ont emboîté le pas des autres banques centrales en rabotant leur taux à 1.5%. C’est très tendance tout cela. Cela veut dire simplement que les Chinois en ont terminé avec leur boom économique et que les matières premières restent au fond des mines. Les Australiens devront se réinventer et restructurer leurs investissements dans le système. L’âge d’or de ce grand pays isolé est terminé et si vous pensez émigrer, vous ne pourrez compter que sur votre passion indéfectible pour la retransmission des matchs de cricket ou alors griller des saucisses sur une plage pour ne pas vous ennuyer.
Sans vouloir semer la chiasse et jouer la sinistrose, je me demande quand même ce qu’il adviendra quand les banques ne pourront plus faire face à leurs engagements ou alors que les épargnants seront siphonnés pendant la messe dominicale. Et comme elles ne gagnent plus que du pognon par des jeux d’écritures, je dois dire que cela n’inspire pas vraiment confiance. Car si les banques flanchent, et c’est ce qui se passe, c’est toute l’économie en lévitation qui s’effondrerait d’un seul coup, comme lorsque je fais ma pâte à tresse et que j’oublie soudainement qu’il convient de ne pas refroidir mon appartement en aérant…
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