Lavage à froid pour la tech et essorage à toute vitesse pour les cryptos

Être observateur de la tech est quelque chose de passionnant, même si la tech en elle-même ne me passionne pas du tout. Ce qui est intéressant, c’est de voir les effets de mode qui sont lancés régulièrement dans le temps, par étapes. Pour les plus visionnaires des investisseurs (ou ceux qui « connaissent » si vous préférez), c’est carton plein garanti. Pour ceux qui ne choisissent pas le bon cheval et qui n’y comprennent rien c’est plus compliqué. Et pour les boursicoteurs? C’est bien souvent la ruine assurée. Il faut être capable de choisir THE branche et ensuite THE RIGHT timing, tant pour acheter que pour vendre. On prend quelques exemples? Tesla, c’est 56% de baisse depuis janvier. Facebook, c’est 75% de baisse. Google, c’est 45%. Tout est dit dans ces trois exemples. Certains auront su acheter et vendre au bon moment, avec des leviers importants. Et d’autres auront fait tout le contraire. Il y a 25 ans on avait aussi notre tech du moment: Nokia et Ericsson. Ces titres étaient montés au ciel pour s’effondrer ensuite. Oui je sais cela fait longtemps, à une époque où écrire un SMS avec mon 3210 me prenait un demi-jour et où chaque appel était facturé 80 centimes la minute…

Hormis les faiseurs de l’inutile, style Meta ou Twitter qui ne servent juste à rien si ce n’est à tromper votre ennui journalier (on a remplacé la clope pour un doudou électronique), penchons-nous un peu sur un des secteurs qui va vivre à coup sûr des turbulences certaines ces prochaines années: les voitures électriques. Vous avez vu j’ai écrit « coup sûr », sauf que je ne sais pas dans quel sens le coup sûr ira. Qui croit à cet avènement-là? Tesla et ses carrosseries en plastic est déjà en train de se dégonfler, alors que les constructeurs traditionnels tentent, à coup de milliards, de convertir leur modèle traditionnel en high tech. Ce sera compliqué, même si la pub dit le contraire. Que se passera-t-il, comme pour les avions, lorsqu’une entreprise aura développé du carburant de synthèse qui ne pollue pas et qui fonctionne avec les moteurs thermiques actuels? Pour les avions l’Erstatz du kérosène existe déjà. Il est encore un poil cher mais ce n’est qu’une question de temps. Dès qu’il pourra être produit à grande échelle la demande en pétrole s’effondrera du côté des avions. Ce qui m’amène à vous dire que plusieurs titres liés à l’exploitation commerciale des aéroports devraient retenir une certaine attention. La plupart de ces titres sont encore complètement sous-évalués suite à la pandémie. Il n’y a qu’à prendre et se servir c’est presque gratuit. Mais je m’égare le sujet n’est pas là. Aujourd’hui le pari c’est quoi? Voiture électrique or not voiture électrique? Les plus climato-sceptiques sont persuadés que l’avenir de la batterie est incontournable, qu’on ne peut plus continuer à polluer, que bientôt la conduite autonome sera la norme. Donc le changement sera notable, avec des investissements à milliards dans les infrastructures, notamment les bornes de recharge. Des investissements encore à milliards pour les propriétaires d’immeubles qui devront augmenter la puissance de leurs installations, équiper leurs parkings, etc. Donc un gros gros pari à prendre. On équipe ou on n’équipe pas? De grâce ne me demandez pas mon avis je n’en sais foutre rien. La seule chose que je constate, c’est que le client ne demande pas de voiture électrique. D’ailleurs le constructeur non plus car la demande a été créée de toutes pièces. Ce sont les amendes promises en cas de non-respect des règles environnementales qui ont fait que les constructeurs s’y mettent, à l’insu de leur plein gré. En fait, j’aurais tendance à dire que la voiture électrique a été développée pour la mauvaise raison et l’idée ne me plaît pas trop en fait. Dans la vie, quand on entreprend quelque chose pour la mauvaise raison ça ne finit en général pas très bien.

Ensuite les cryptos

FTX est THE subject du moment. Ça vous dit quelque chose? En tout simple, c’est l’histoire d’une belle plateforme où s’échangeaient pleins de cryptos monnaies. Une belle plateforme surtout pas régulée où tout et n’importe quoi s’y traitait sur des bases aussi transparentes que la justice russe. On peut y faire ses achats avec du levier, vendre à découvert, comme dans un Disney. Sauf que là ça finit mal car l’argent a disparu. Et comme toutes ces histoires qui paraissent si belles pendant que le soleil brille, tout à coup au moindre nuage ça part en sucette sans que personne n’y comprenne rien. Les cours baissent, on veut retirer ses billes parce qu’on a peur, et tout à coup il n’y a plus personne capable de rembourser. Le pèze? Evaporé. Donc FTX s’est cassé les dents et mis en sous protection du chapter 11. Ils peuvent continuer de fonctionner mais de manière ordonnée, déterminer quelle est la valeur des engagements encore en cours, pour ensuite chercher des arrangements avec les créanciers. Voilà où on en est. Pour ma part je n’ai jamais rien compris aux cryptos ne me demandez donc pas comment ça marche. J’ai compris qu’il existe de grandes et belles fermes où les poules sont peu à peu remplacées par des ordinateurs. Et qu’au lieu d’œufs frais les poules numériques pondent à présent des Bitcoin. Le Bitcoin? Un coup sûr ils l’ont tous dit. A fin 2021 il devait être à 100’000. Au moins. C’était vraiment un coup sûr. Peut-être qu’il sera vraiment à 100’000 d’ici Noël. Ou pas. Parce que passer de 16’000 à 100’000 en cinq semaines ça fait quand même beaucoup, surtout quand la demande disparaît aussi vite qu’une poule qui croiserait un renard.


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