Le marché il est normal? Le marché il est bipolaire? Alibaba est entré en bourse et on se gratte le ventre. C’est génial et triste à la fois. Mais on s’accroche à ce qu’on peut. Les nouvelles sont maigres et à force de répéter toujours les mêmes choses, le marché fait un pas en avant et un en arrière. Un jour il y a un con qui dit « on achète » pour tout un tas de bonnes raisons et le lendemain on dit « on vend » pour tout un tas d’autres raisons. Plus personne ne sait.
La seule chose qu’on sait en revanche, c’est que nos marchés et nos économies sont accrocs à la dette. On en produit à gogo, avec des graphes qui pointent sans cesse vers le haut et qui raviraient les patrons d’entreprises en termes de chiffre d’affaires. Le système est maintenu en lévitation grâce à la dette d’une part, et grâce aux taux zéro d’autre part. Bill Gross a beau publier des colonnes éloquentes régulièrement, on n’en a que faire. Bertez s’époumone dans l’Agefi et on en n’a rien à faire non plus. Régulièrement, on abaisse les prévisions de « croissance » en Europe. Mais de quelle croissance parle-t-on? Si c’est de la dette dont on parle je suis d’accord. Pour le reste on préfère se bander les yeux et croire que c’est possible. Ponzi fonctionne ainsi. Seul le sommet où tout éclate reste inconnu. On ne sait jamais quand il sera atteint, comme avec Madoff.
En Europe, on recommence toujours et encore à faire les mêmes erreurs. Juncker a promis et vous devinez? Il ne se passera rien. Renzi a promis et a compris ensuite qu’il ne peut de toute façon rien faire. Sarkozy revient en politique, promet, et à regret n’a toujours pas compris que s’il veut toucher au système social français, le pays sombrera dans la révolution. Donc pas vraiment idéal pour la croissance… Enfin sait-on jamais, peut-être a-t-il vraiment envie de cela. Peut-être sera-t-il le seul futur président à réussir à se faire détester encore plus que notre ami François. Car battre Hollande sur le terrain de la médiocrité, je ne veux pas dire, mais c’est un sacré défi que de prétendre à être aussi mauvais que lui. Lire la suite →