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Stéphane Hessel / 1917-2013

Stéphane Hessel, homme lumineux, ancien résistant, déporté, diplomate, auteur d’«Indignez vous !» et grand défenseur des droits de l’homme s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi. Il restera à jamais un exemple d’engagement et d’espoir pour ceux qui cherchent un sens à l’aventure humaine. A nous maintenant de continuer de nous indigner mais surtout d’agir pour ne pas nous laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. Plutôt que de longs discours, je vous propose deux vidéos pour lui rendre un hommage reconnaissant.

C’est plus grave que ce qu’on vous dit…

« C’est plus grave que ce qu’on vous dit… mais on peut s’en sortir » est un petit livre de Pierre Larrouturou dont le but est de provoquer un sursaut en disant la gravité de la crise et en proposant des mesures pour sortir de la confusion. Crise sociale, crise financière, crise écologique, crise démocratique… dans tous ces domaines nos sociétés approchent d’un point de rupture, d’un point de non retour. Après trente ans de laisser-faire, après cinq ans de crise financière, nous arrivons à un moment crucial !

Pierre Larrouturou est l’un des rares économistes à avoir annoncé la crise financière et prévu la rechute de 2012 quand beaucoup affirmaient que le plus dur était passé. Il nous explique que :

«Plutôt que de s’attaquer aux racines de la crise, plutôt que de changer radicalement un système économique que tous disaient vouloir transformer de fond en comble, nos dirigeants ont continué la fuite en avant, en remplaçant la «transfusion» de dette privée par un transfusion de dette publique. Mais jusqu’à quand cette fuite en avant est-elle possible? »

Laroutourou nous montre qu’une autre politique est possible en mettant en débat 15 mesures d’urgence que le prochain président français devrait mettre en oeuvre dès les premières semaines de son mandat s’il ne veut pas se faire papandreouiser. Lire la suite →

Collectif Roosevelt 2012

« Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre » affirmait Albert Einstein. Si nous ne changeons pas très vite de politiques, la crise vers laquelle nous allons peut être nettement plus grave que toutes les crises à répétition que nous subissons depuis 30 ans. Il faut donc arrêter les discours creux et les demi-mesures, et passer à des médecines d’urgence. Le collectif Roosevelt 2012 a décidé d’agir!

Le collectif Roosevelt 2012 regroupe des femmes et des hommes aux parcours très différents, mais qui partagent tous le même sentiment d’urgence et la même envie d’agir pour la Justice sociale. Leur objectif est simple : utiliser tous les moyens possibles pour faire connaître du plus grand nombre et imposer à nos dirigeants 15 mesures radicales mais réalistes pour dompter les marchés financiers, lutter contre le chômage et construire enfin une Europe démocratique, capable d’agir efficacement sur la mondialisation.

La 1ère bataille à mener aujourd’hui est une bataille intellectuelle devant conduire, et ce n’est pas rien, à sortir de la confusion dans laquelle nous nous trouvons et à enfin poser le bon diagnostique face à la crise du capitalisme dérégulé. Si nous parvenons à sortir de la confusion actuelle, si nous parvenons à ce que ce double diagnostic sur la gravité et sur la vraie nature de la crise soit partagé par le plus grand nombre, alors il sera facile ensuite de construire un consensus assez large et assez rapide autour de solutions efficaces et utiles au plus grand monde.
En revanche, si la confusion s’installe, si l’insulte et la recherche de bouc-émissaires remplacent l’analyse rationnelle, il est probable que nous ne parviendrons pas à changer de politiques avant que le système ne s’écroule. Lire la suite →

« Etre gouverné par l’argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé »

Dans une tribune libre parue dans le Monde du 2 janvier, Michel Rocard et l’économiste Pierre Larrouturou posent une question toute simple: « Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? ». Les deux compères constatent constate que les banques centrales sont prêtes à venir au secours d’un système financier à la dérive en accordant aux établissements privés des centaines de milliards d’euros à des taux d’intérêt dérisoires. Selon Bloomberg, la Banque centrale américaine aurait même offert (pour 0,01 % d’intérêt) la somme astronomique de 1 200 milliards d’euros de financement aux établissements américains…

Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d’austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n’acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d’intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d’intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave.

Comme le disait Roosevelt : « Etre gouverné par l’argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé ». Et il avait raison! Lire la suite →

Sortir du cadre !

De sommets de la dernière chance en «G vains» rocambolesques, les gouvernements politiques nous prouvent qu’ils sont incapables de concevoir l’impasse dans laquelle ils nous ont embarqué. Le spectacle de la gestion de la crise pourrait s’avérer hautement comique s’il ne générait pas autant de dégâts présents et à venir. De postures grotesques en aveux d’impuissance, les inextricables contradictions de nos dirigeants se heurtent toujours aux mêmes murs et se concluent toujours par les mêmes pathétiques communiqués triomphateurs mais dépourvus de toute solution.  Cela relève en fait de la plus pure logique puisque des solutions, tant que l’on reste dans le cadre actuel, il n’y en a pas !

Pour débuter cette année cruciale, je vous propose un petit exercice ( voir problème ci-dessus et réponse ici ) destiné à illustrer le fait que tant que nos réflexions restent confinées à l’intérieur d’un cadre idéologique erroné, les solutions préconisées ne font qu’aggraver les problèmes initiaux. J’en veux pour preuve les logiques d’austérité imposées aux peuples qui, mécaniquement, ne font que diminuer la consommation ainsi que les recettes fiscales et donc au final renforcent la récession et augmentent la dette publique…
De la droite dure à la gauche molle (magnifique contrepèterie), toutes les solutions envisagées jusqu’à maintenant pour sortir de la crise sont totalement ancrées dans le cadre et donc vouées à l’échec. Lire la suite →