Wall-Disney où l’improbable mariage

C’est une très belle histoire d’amour qui se joue, avec une fin que n’aurait pas renié M. Disney en personne. Le marié se prénomme Wall Street. Et la dame Belle-au-bois-dormant puisqu’elle vit toujours. C’est le plus beau mariage que nous attendions tous. Le mariage entre la finance et le rêve. Le mariage entre l’argent qui ne cesse de faire des petits et Disney qui fait toujours autant rêver, parce que ça finit toujours bien.

Contrairement aux mariages actuels, qui bien tristement durent de moins en moins longtemps pour un bien trop grand nombre d’entre nous, celui-ci pourrait bien durer très longtemps. Il n’existe en tout cas rien qui puisse nous dire que la situation évoluera à la casse tout bientôt. Bien au contraire. La raison de cet amour I-N-C-O-N-D-I-T-I-O-N-N-E-L ? D’une part vous avez Merlin l’enchanteur qui fait de la magie. Détesté par beaucoup de monde mais diaboliquement efficace, Mr Trump continue de foutre une pagaille monumentale dans tout ce qu’il touche. Et vous savez quoi ? Plus ses détracteurs tentent de lui mettre des bâtons dans les roues et de se dresser contre lui, et plus ça le renforce et le motive à persévérer.

D’autre part il y a les banques centrales qui ont décidé de sauver le monde, comme à la fin de chaque épisode Disney. Les banques centrales n’ont simplement plus le choix. Elles doivent maintenir des taux zéro pour que le monde ne s’écroule pas tel qu’il est. Le coût de la dette n’existe plus pour les Etats (pire elle rapporte pour beaucoup !) et elle continue d’augmenter, toujours gratuitement. Donc pour faire simple, plus la dette augmente, et plus elle rapporte à celui qui emprunte. Alors Trump critique… mais c’est pour la forme. Il a le financement gratuit de tout ce qu’il entreprend.

Ensuite il existe encore les facteurs complètement ésotériques qui me font dire qu’on n’est pas prêt de vivre autre chose. Tout d’abord prenez les personnes qui ont vu le crash de 2008 arriver, ou celles qui ont vu le crash de 2000 arriver, ou celles qui avaient prévu le crash de 1987 arriver (après j’arrive plus je ne suis pas suffisamment vieux). Une constante réunit toutes ces personnes: elles n’ont jamais réussi à prédire DEUX crashs. Donc merci Messieurs et simplement passez à autre chose.

Un autre facteur tout aussi mesurable que le précédent ? Je lis ci et là d’autres prédicateurs mais dont je n’ai jamais entendu parler. Eux nous parlent peut-être d’une période de taux zéro pour au moins trente ans. C’est perturbant mais intéressant, un peu comme quand Gepeto sort du ventre de la baleine sur un radeau en la faisant éternuer. Disney a rendu l’impossible possible. Les banques centrales disposent exactement du même pouvoir, bien aidées qu’elles sont par les Etats en empruntant tant et plus pour se maintenir à flots.

Wall Street toute seule ? Elle monte, et monte, et entraîne le reste des places boursières avec elle. L’immobilier ? Toujours plus de logements vides et toujours moins de rendement. Les bons de caisse émis par les banques ? Alors non je n’ai pas trouvé cela dans un Disney mais je vous jure que ça a vraiment existé. On vit une drôle d’époque, qui dans les faits vient de débuter. Une nouvelle ère. Et je crois bien qu’il nous faut très vite nous y habituer car tous nos modèles ne servent plus à rien.


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