Un seul mot: INDESTRUCTIBLE !

Tout le monde en parle. Et lorsque tout le monde en parle le doute n’existe plus. On a beau avoir le COVID qui continue de prendre de l’ampleur, on a beau avoir une planète soit brûlée ou inondée, absolument rien n’y fait. Les marchés continuent leur marche en avant avec à peu près autant de visibilité que lorsque vous vous trouvez en montagne au milieu d’une tempête de neige. Ce marché m’épate tout simplement. Et pourtant tout est à faire peur. La Chine est en train de s’enrhumer, avec des usines qui ne fonctionnent plus, avec des goulets d’étranglement dans les ports, avec des marchandises qui n’arrivent plus, avec des constructeurs automobiles qui ne parviennent pas à honorer la demande. On s’en fiche complètement. Les marchés continuent de monter.

Autres signe qui ne trompe pas: les délais de livraison. Par le passé, à l’heure des surchauffes chez les horlogers, les délais pour obtenir des composants devenaient complètement ubuesques. C’était le signe avant-coureur qu’un retournement de tendance s’annonçait. Aujourd’hui ? Ce sont les marchands de vélos qui expérimentent à leur niveau ce phénomène. Si vous commandez un vélo aujourd’hui, le délai de livraison est prévu pour décembre 2023. Pas 2022. 2023. Autant dire que personne ne sait quoi que ce soit et qu’on insère une date tirée au hasard pour que ça fasse plus pro.

Je ne suis pas loin de penser que nous nous trouvons précisément dans la peau de quelqu’un qui ne sait pas s’il survivra ou pas. En bourse foisonnent les escroqueries en tous genres. Prenez les « shitcoins » par exemple. La volatilité est extrême. Elle illustre l’ampleur des paris qui sont pris, pour espérer devenir riche. Elle illustre également ce sentiment de sauve-qui-peut qui prévaut actuellement. Soit ça passe et on devient millionnaire, soit on va se retrouver à poil dans la fontaine. Ces paris ne sont pas un bon signe. Ils illustrent l’extrême détresse de personnes qui pensent qu’on sera bientôt foutus mais qui choisissent de brûler la chandelle par les deux bouts. Foutu pour foutu autant y aller…

L’euphorie boursière actuelle, généralisée, ne doit pas occulter la fin tragique qui s’annonce. Seules les grosses sociétés, vitales, des sociétés qui ont les reins solides et qui offrent des besoins utiles à l’humanité survivront au cataclysme qui s’annonce. Le monde est lancé dans une course en avant basée sur l’endettement à outrance qui ne peut que très mal finir. Mais pour le moment rien ne se déclenche vraiment. On continue de siroter tranquillement notre gin tonic alors que la planète tousse et que la pandémie redouble d’intensité. On continue de penser à nos futurs voyages alors qu’en fait, d’ici à quelque temps, on devra plutôt se préoccuper de notre approvisionnement alimentaire et de la sauvegarde de notre habitat.

Sans aucune noirceur je dis « tant mieux ». Cela fait très longtemps que l’on ne veut rien voir, qu’on avance comme des imbéciles en estimant que tout nous est dû. Cela fait longtemps encore qu’on a bien conscience qu’on devrait changer nos habitudes mais qu’on ne le fait pas. Il n’en ira pas différemment dans le monde de la finance. La bourse monte et monte encore grâce à l’endettement – les spécialistes préfèrent dire que c’est en raison de l’excès de liquidités que les marchés montent ça fait plus sérieux – et rien ne dit que cela s’arrêtera de sitôt. Les périodes d’euphorie peuvent durer très longtemps jusqu’à ce que la bulle éclate.

En fait on pourrait faire une analogie avec un match de foot quand on croit qu’on tient un résultat et qu’on se fait plaisir en jouant à la baballe. On se croit tellement fort que rien ne semble pouvoir nous arriver, surtout si l’équipe d’en face ne fait que viser les poteaux. Et soudainement on se fait égaliser et personne n’y comprend rien. Plus personne n’y est. On a beau vouloir essayer de remotiver l’équipe mais l’élan est cassé. Alors je dis ça je dis rien mais si le système pète, que l’endettement devient hors de contrôle, qu’avec en plus on récolte une bonne inflation qui d’ailleurs prend forme mois après mois, qu’on y rajoute un COVID hors de contrôle et une planète qui ne nourrit plus qu’une partie d’entre nous… Grand beau droit devant ! Et si vous pouviez douter de ce que je dis, regardez simplement deux titres: Nestlé et Roche. Regardez où ceux qui ont compris ce qui nous pend au nez dirigent leur argent…


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