L’Ukraine: élément déclencheur?

Cela fait des plombes que je l’évoque dans mes billets. L’élément, the one, qui fera s’effondrer tout ce bordel, n’est absolument pas prévisible. Avec les USA en tête, on tente de contrôler absolument tout, en passant par la politique, les régimes en place, la livraison d’armes, la fixation des prix, la manipulation des changes, le flux du crédit, les écoutes téléphoniques, la traque sur le web. Tout, absolument tout. On tente de tout contrôler, même l’heure à laquelle votre belle-mère qui vous broute grave devrait partir de chez vous alors que vous l’aviez pourtant invitée…

Tout cela n’est qu’illusion. L’élément déclencheur n’est pas connu et se manifestera comme à son habitude lorsqu’on s’y attendra le moins. Et même temps pas tant que ça. Car la crise des subprime, qu’on a complètement sous-estimée lorsqu’elle s’est déclarée, était pourtant déjà relatée dans la presse deux ans avant le début des hostilités. La seule chose qu’on a fait, à l’époque, était simplement d’occulter l’inéluctable. A présent place à l’Ukraine. Et ce qui se passe par là-bas me fait bizarrement penser au fils Bush, le fameux dindon qui a fait rire la Terre tout entière tellement il était bœuf. Rappelez-vous à l’époque, Saddam, il fallait ABSOLUMENT l’anéantir. C’était le mec à flinguer. Et Bush avait décidé qu’il lui fallait mener une guerre là-bas. Il en avait la conviction. Il souhaitait rappeler au monde entier qui étaient les Etats-Unis, qu’il avait droit de vie ou de mort sur n’importe quel peuple. Les preuves? Il les a réunies, fabriquées de toutes pièces. Il a « convaincu » le monde entier, sans jamais écouter, que la guerre qu’il devait mener était justifiée. Il a multiplié les réunions, exposé des « preuves » sans jamais les exhiber. Bref, contre vents et marrées, Bush avait décidé d’envahir l’Irak quoiqu’il lui en coûte.

Moi je dis comme ça. Mais il y a un autre gugus sur cette Terre qui rêve de grandeur, qui rêve de rappeler au monde entier qu’un des maîtres sur cette Terre c’est bien lui. Un mec qui ne se satisfera jamais ce qu’il possède. Un mec qui ne reculera devant aucun sacrifice, poursuivant une quête de soif de vengeance intarissable. Rien de l’arrêtera. Comme son compère Bush, avec qui il s’entendait d’ailleurs fort bien, pensez-vous sérieusement que gouverner un pays était le seul motif de son retour au pouvoir? Je n’en crois pas une seconde. Gouverner un pays comme le sien, c’est juste emmerdant. Il manque l’adrénaline. Il manque la confrontation. Mais surtout, il ressent en lui un profond manque de respect de l’Occident, un manque de reconnaissance. Et ça, depuis le premier jour de sa première présidence, ça lui reste en travers de la gorge. Les Jeux? Ça l’aura occupé quelque temps. Mais maintenant que lui reste-t-il? Ben tiens l’Ukraine. Une occasion rêvée d’obtenir toute l’attention qu’il recherche depuis si longtemps.

S’il a besoin de preuves pour l’envahir, n’ayez crainte. Car si Bush avait bien dégotté les preuves évidentes que Saddam possédait des armes de destruction massives qui n’ont jamais existé, il trouvera bien des preuves pour justifier une intervention. Guidé par un évident besoin de confronter l’Occident, je ne serais pas surpris qu’il se mette à tester les nerfs de ses petits camarades. Les effets sur la bourse? Peut-être l’effet déclencheur car le mec peut faire vaciller beaucoup de monde. A commencer par fermer le robinet du gaz, ce qui fâcherait toute l’Europe. A commencer par rappeler aux Etats-Unis qu’ils devraient se concentrer sur leurs propres problèmes. Quant à l’Europe, qui nous rappelle jour après jour l’échec de sa construction, je n’ose pas imaginer la cacophonie qui régnerait si un jour elle devait faire face à un problème géopolitique de taille. Car contre cette menace-là, Draghi et sa baguette magique n’y pourrait strictement rien.


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