Tout devient presse people

Dingue ce qu’il se passe un peu partout dans les médias. Quand j’étais ado, lorsque je m’embêtais sur les plages, j’épluchais de temps à autre un magazine scientifique, style Ici Paris, ou Voici. Ça me passait le temps. Je ne devenais pas plus intelligent mais au moins, je lisais quelque chose de divertissant. Ce qui a changé aujourd’hui ? Ce genre de médias existent toujours, mais en plus il y a internet. Et il y a les autres journaux qui s’y sont mis aussi… Et ces derniers ressemblent de nos jours toujours davantage à ce genre de lectures trash. Hormis quelques titres, et encore, on ne parle plus que de ça. Lire les commentaires journaliers de la Maison Blanche qui se contredit d’heure en heure est aussi passionnant que de connaître les véritables motivations des héritiers de Johnny. C’est un feuilleton qui n’en finit jamais.

Nous en sommes réduits à cela: lire chaque jour les petites guéguerres de famille entre Trump et sa nouvelle belle-famille ukrainienne, de savoir si Johnson a bu une bière avec Juncker, d’admirer le visage jovial de Mike Pence à table avec le grand chef turc. De savoir si le fils Biden est un gentil ou pas, de savoir si Giuliani est quand même intègre vu qu’il a été maire de NY par le passé. Et plus vous ouvrez les journaux, et plus on parle de cela, ou de savoir si à Moutier, à l’issue du vote l’été prochain, on pourra quand même toujours aller faire ses courses normalement ou si tout fermera d’un coup.

Je ne comprends plus la presse, ni les médias. Je ne comprends plus les lecteurs qui se passionnent pour de telles âneries. Mais ce qu’il y a de préoccupant, c’est de se dire que dorénavant l’économie est prisonnière de cela. Ce sont ce genre de ragots et de conneries qui font que les marchés montent ou descendent. Un tweet amoureux de l’Ami des Chinois et tout bascule, soit dans le vert ou dans le rouge cela dépend de l’humeur du mec.

J’ai beau chercher il n’y a juste rien à dire. La bourse est aussi passionnante à suivre que lorsqu’on se force à regarder le TJ pour espérer y voir de bonnes nouvelles. Au niveau économique il ne se passe juste rien. Les multinationales continuent d’encaisser du pognon et les taux continuent de descendre. Credit Suisse a décidé d’ailleurs de se faire de nouveaux potes en taxant les riches. Cette banque je l’adore. Elle fait tout pour se faire détester, tant par ses clients que par ses employés, avec une régularité déconcertante. Mon caractère plutôt grincheux et mon moral tout noir s’épanouiraient très certainement. Sauf s’ils m’envoient balader tous les 6 mois d’une ville à l’autre. Là je deviendrais carrément hargneux.

Les taux sont à la cave. Les marchés sont en mode Zeppelin, mais sans hélice. Le pétrole ronronne et l’or est aussi actif dans ses mouvements que moi en jouant au foot. A Barcelone on fait des feux de joie et on se couvre de bons vœux entre copains. On tente de polluer moins en taxant les billets d’avion et on se rend compte que le PET c’est pas top. Debleu on se croirait revenu dans les années septante, où on ne voyageait pas autant et où on utilisait des bouteilles en verre. La chose qui fait débat ces temps dans notre petit coin de pays est de savoir s’il faut vraiment éteindre l’éclairage public dans certaines rues la nuit. Certaines Communes privilégient un éclairage tamisé, sensible aux passages. Magnifique. D’ailleurs j’y pense pour chez moi. Désormais toutes mes pièces resteront à moitié allumées sans arrêt quand je n’y suis pas, y compris les toilettes. Nous nous sommes égarés, avec l’arrivée des Mc Do et le tout jetable. Je ne sais pas où l’on va mais on y va. Brexit or not. Trump or not. On fonce dans le néant et mon humeur reste noire, même si dans les faits tout va bien.


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