On n’y voit pas bien clair mais c’est pas bizarre

Tout est black. Black Friday, Black Monday, il fait nuit sans arrêt et on a l’impression que le jour ne se lèvera pas cette semaine. Mais dans les faits, il y a aussi du rouge, même en plein brouillard. Les technos se font déglinguer à Wall Street. Google, Facebook, Apple et consorts sont en bear market, sans parler du pétrole qui finira à USD 100.00 c’est certain à Noël, si ce n’est pas à 300. Ça, c’était les prévisions du début de l’automne. Sauf que ça ne s’est pas vraiment passé ainsi. Le pétrole vient de passer de 70 à 50 (merci Mr President) et je ne serais pas surpris qu’on nous prédise à présent un retour du baril à 10, voire 1 dollar. Ce serait drôle. Mais de sûr, avant il doit aller à 100. Sans blague.

Qui dit pétrole en baisse dit aussi inflation à la cave. Ça arrangerait tout le monde. Ou pas. Peut-être que Powell va revoir sa fiche et gentiment freiner la hausse des taux. Quant à Draghi ça ne va pas l’arranger du tout. Il aimerait bien remonter ses taux. Mais avec la croissance exponentielle que vit l’Europe, c’est-à-dire à trois fois rien, et une inflation qui n’existait déjà pas avant, je ne vois pas comment il pourrait faire.

Je reviens sur les titres précités. Il faut comprendre que depuis 10 ans, il y a énormément de pognon dans le marché. En l’absence de taux dignes de ce nom, tout le pèze est allé à la même place pour chercher de la croissance. Et THE secteur c’était justement les technos. Les FAANG & Co continuent pourtant d’encaisser de l’argent et tout va bien, mais le secteur est surévalué. Pas besoin d’avoir fait 10 années de maths appliquées pour comprendre cela. Ensuite si vous prenez les fonds indiciels qui doivent répliquer l’indice, vous comprendrez qu’eux aussi ont été contraints de placer leurs billes dans ces fameux FAANG. Cqfd. Une craquée d’argent placée à la même place et qui repart en même temps de cette même place. C’est tout ce qu’il y a à retenir.

Maintenant vous avez les votations fédérales sur les vaches à cornes ou sur le village de Moutier. Oups pardon je m’égare. Ce sujet n’intéresse à peu près personne, sauf les journaux. Ça évite aux journalistes de devoir chercher des sujets qui les sortiraient de leur zone de confort. Le parlement européen a voté le Brexit. Mme May doit faire passer la pilule chez elle à présent. Pas certain que la Guinness ait le même goût lorsque les parlementaires comprendront qu’ils se dirigent vers une sacrée pagaille. Mon esprit contrariant me dit qu’ils voteront non. J’aimerais bien. Ça foutrait une sacrée pagaille.

Dans la rubrique fait divers, il y a M. Ghosn. M. Ghosn est un patron milliardaire qui a réussi un sacré coup avec plusieurs marques de voitures, devenant en compagnie de feu M. Marchionne un des entrepreneurs à succès de ses 20 dernières années. M. Ghosn est en prison (il n’a pas pu prendre son jet privé en prison car trop petite) et il semble bien qu’il ait confondu le portemonnaie de ses employeurs avec le sien. On se réjouit déjà de voir comment il aura payé la location de Versailles il y a 2 ans à l’occasion de son mariage. Comme d’habitude dans pareil cas, comme avec M. Maudet, tout est nié en bloc et M. Ghosn va s’accrocher au pouvoir. Tiens donc… du déjà vu pas vrai ? Aaaaaaaahhhhh ce cher pouvoir nous rend aveugle, et accroc aussi. Pire que la came. Il n’y a qu’à demander à Blatter qui n’est plus rien sans sa « famille » du football. Infantino parle également à présent de la « famille » du football. C’est dingue comme le langage se reprend de père en fils.

Je n’ai pas pour habitude de paniquer à la moindre correction des marchés. En fin de semaine il y a le G-20 et on verra ce qu’il en ressort. Il y a actuellement tout simplement trop de facteurs déstabilisants pour dessiner une feuille de route claire, sans compter les Italiens qui estiment qu’ils possèdent suffisamment d’arguments pour faire passer leur budget qui enfoncera encore un peu plus les finances publiques. Mais en attendant, qu’attendre d’autre d’un pays en faillite virtuelle ? Puisque tout est à crédit, et qu’on vit au-dessus de ses moyens, comment générer de la croissance sans s’endetter davantage ? Ras le bol d’enfoncer des portes ouvertes.


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