Tout le monde veut des patates!

Temps gris, voire maussade, la Super League est toujours aussi passionnante et les play-off en hockey qui débutent. Rien de plus chiant que tout cela. Pour s’amuser un peu et égayer nos journées, il n’y a que Mr President pour nous divertir. Las pour nous hier il n’a rien dit puisque c’était congé chez les cowboys. Je crains d’ailleurs fort qu’il s’essouffle déjà. Plus il vocifèrera à l’avenir, moins on l’entendra. Pour prendre le relais et fort heureusement nous aurons bientôt la France. Ce pays continue de souffrir de toutes parts. Les touristes ne viennent plus à Paris suite aux attentats. Les bistrotiers en seront quitte pour vendre leur café trop cher et si le couvre-feu perdure, Paris ne fera plus rêver personne. Ensuite restent les élections qui vont nous occuper ces prochains mois. C’est très bien que Fillon persiste à vouloir continuer de « lutter ». Ce monsieur n’a pas encore appris ni compris qu’on n’obtient jamais rien dans la vie en luttant. C’est contre-productif sur toute la ligne. Mme Le Pen se voit à présent sous le feu des critiques. Il semblerait, peut-être, qu’elle ait un peu profité à son tour à Bruxelles. Le Canard Enchaîné a l’habitude de sortir ses salves en temps voulu. Il bousillera Mme Le Pen à l’heure qui lui conviendra, comme il aura flingué Fillon en quelques semaines.

Quant aux marchés ils restent très élevés. Rien ne change à ce niveau-là. On continue de grappiller point par point au fil des semaines. BHP a publié ses chiffres et tiens donc ils sont bons. Il semble que les métaux précieux ont repris du poil de la bête. Un classique des cycliques. Autre classique, peu achètent le titre. Les banquiers recommanderont le titre (et le secteur minier en général) lorsque tout se sera encore élevé de 30%. Car pour conseiller un client, il faut être « sûr » de la tendance. L’argent ne se gagne malheureusement pas à ce moment-là. Il se gagne lorsque la tendance s’inverse et lorsque le secteur se relève. Mais je le reconnais, investir à ce moment-là demande du courage, un peu comme quand quelqu’un vous dit de sauter quelque part dans l’eau depuis une falaise pleine de guano et que vous n’avez aucune idée si l’eau est assez profonde. En général, on préfère aller se rassurer AVANT de sauter que de se fracasser le crâne. Et c’est pendant que vous prenez le temps d’aller vérifier et de remonter sur votre perchoir que le titre prend déjà 30%.

Mon regard se tourne ensuite du côté des monnaies et je choisis d’en prendre deux sous la loupe. Le dollar australien tout d’abord. Tiens donc, il se reprend. Le plus bas a été touché en août 2015. Depuis ça monte, en ligne avec les minières. Aucun hasard à cela et pour ceux qui en doutent, un potentiel substantiel de rattrapage encore. Ensuite je pourrais fritter les fossoyeurs de la british pound. Depuis le début du Brexit je soutiens qu’il ne sert à rien de s’affoler car le Brexit, c’est dans les faits pour dans très longtemps, un peu comme dans une succession d’une famille fortunée. Ça prend un temps fou à se mettre d’accord sur les « détails » et prendre en compte les susceptibilités de chacun. En juillet 2016 on était à 1.26. On est à 1.2533 contre franc suisse. C’est vrai que cet effondrement me fait frissonner. Contrairement à ce que j’ai écrit récemment, le pétrole semble ne plus se contenter de rester scotché à la ligne des 50. Il semble reprendre quelques velléités offensives et se dirige vers les 55 dollars. Le titre BP, qui reste un de mes solides indicateurs, évolue globalement à la hausse. Le hic, c’est qu’il y a encore passablement de trous d’air. Pas évident de boire un café tranquille dans un avion quand ça s’coue. Donc si l’odeur de café sur les pantalons vous rebute, ne prenez pas de café! Et si vous voulez quand même du café, faites-vous le servir dans un mug. Le titre est un achat, même si c’est un peu compliqué en ce moment.

On a peur de sortir les patates en ce moment. On ne sait pas si c’est le moment de les sortir de terre ou s’il convient mieux de les laisser encore un peu pour les voir grossir un peu. En attendant et vu la tournure des événements, je pense que de plus en plus d’investisseurs continuent d’en planter à l’heure actuelle, même si c’est risqué. On ne sait pas si ça aura réellement le temps de pousser. Mais pour le moment, je dois constater que les commentaires sont encourageants. Berenberg vient de publier tout un tas de recommandations. Globalement elles sont positives. Pour déboussoler le marché, ne comptez en outre pas sur la Grèce pour remplacer les magazines people cet été. Visiblement ils se sont entendus avec le FMI. La perfusion continuera d’être remplie, à condition que de nouvelles « mesures d’adaptations » soient entreprises. Cette annonce est à considérer comme très importante. Aussi importante que de vous demander si réellement le FC Bâle pourrait être sacré champion cette année.

 


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