Les bouffons nous aveuglent

Les valeurs technos ont plongé hier soir. Ça c’est ce qu’on lit ce matin car ça fait toujours super plaisir de voir qu’il y a des gens, ou sociétés, qui se sentent aussi mal que nous. Et par ailleurs, ça fout les jetons car on se dit que la fin de la fin approche. Or il n’en est rien. Ce qu’on oublie de dire, c’est que les technos ont explosé à la hausse depuis des semaines que tout à coup, on semble prendre conscience qu’elles cotent un peu haut. Je partage car quand on voit cette daube de Twitter qui n’existe que grâce à Trump, on se dit que le monde va bien mal.

Mais ce qui m’amuse le plus, c’est la parodie qui se joue aux USA. Les élections mid-term approchent et il semble qu’elles seront décisives pour l’avenir de la planète. Si les Démocrates devaient reprendre la majorité, on essaie de nous faire croire que Trump serait complètement muselé et que tout ira bien. Nous avons la mémoire courte, très courte. G. W. Bush avait vécu pareille « mésaventure ». Cela ne l’avait aucunement empêché d’agir à sa guise durant les deux dernières années de son mandat en gouvernant par décret. Les Démocrates n’avaient pas existé, même s’ils aboyaient comme des fous. Tout au plus avaient-ils rendu la tâche du singe en place un peu plus compliquée, le forçant à s’asseoir un peu plus avec eux pour les écouter. Mais dans les faits, Bush a gouverné comme il l’a voulu.

Aucun Démocrate ne parviendra à museler ce bouffon de Trump. Personne ne l’empêchera de saisir sa tablette et d’arroser la Terre entière de ses tweets mélodieux. Personne ne l’empêchera de continuer à foutre une pagaille monstre, un peu comme lorsque vous laissez sans surveillance votre table de pique-nique pleine de victuailles au bord d’une plage. Les mouettes vous remercieront. L’automne sera animé c’est une certitude. Jamais un fou comme machin n’avait jusqu’à présent dirigé un pays « normal » depuis que je suis né. Ensuite il y a toujours et encore M. Mueller qui s’emploie à faire asseoir à sa table tous ceux qui ont quelque chose à dire. Ce monsieur ne parle pas. Il travaille. Il tisse sa toile, un peu comme lorsque vous préparez le casse du siècle en prenant le temps d’étudier toutes les possibilités qui existent pour faire péter une banque. Et un jour sans crier gare, ça fera boum. Je ne crois pas une seconde que ce procureur bosse pour accoucher au final d’une souris. Le système américain est différent du système genevois où M. Maudet continue d’œuvrer en toute liberté bien qu’il soit décrié de partout. Peut-être la pire des punitions pour lui. La lâcheté de ceux qui auraient pu se montrer un peu plus fermes envers lui m’épate. Ou m’exaspère c’est selon.

En attendant et pour parler un peu de bourse, de chiffres, tout au plus puis-je constater que les monnaies plongent face au franc suisse. Si vous pensez partir au soleil quelque part prochainement, ce sera bientôt le moment d’empiler à bon prix des devises sous votre matelas, ou de souscrire des obligations en monnaies étrangères bien que les taux soient assez faibles. La performance sera intéressante et offre une excellente opportunité de sortir un peu de la catégorie des actions, seuls actifs qui rapportent encore quelque chose. Le pétrole continue quant à lui son ascension. C’est le moment de songer à remplir vos jerricanes. Quant à l’inflation il ne se passe rien, nulle part, sauf au Venezuela et chez nos amis turcs. Et le pays de Messi est en banqueroute mais tout le monde s’en fout. Je proposerais d’ailleurs que Simeone devienne président. Un peu de dynamisme gestuel leur ferait du bien. Rien à craindre donc au niveau des taux. Macron se rend peu à peu compte que gouverner la France c’est compliqué. Je sais, j’enfonce une porte ouverte.

Tesla continue de s’enfoncer. Le titre a perdu 26% ces 3 dernières semaines. Espérons que la space shuttle de M. Musk permette de découvrir qu’il y a des habitants sur Mars. Ça lui permettrait de vendre quelques voitures supplémentaires. Les pétrolières semblent avoir atteint leur pic et les minières patinent sur place comme sur de la glace. Et dire que l’hiver s’approche ça n’a rien de réjouissant. Nike a parfaitement réussi son retour au premier plan en étant décrié, lynché, pour le choix de ses effigies. Le titres est sanctionné, pour le moment. Reste que tout le monde reparle de Nike qui ronronnait depuis trop longtemps. Je ne sais que dire des actions. Elles sont chères et il n’existe toujours pas d’autre alternative intéressante pour faire un peu de pognon. Donc mis à part ce cinglé de Trump, je ne vois toujours pas ce qui pourrait faire dérailler sérieusement les marchés, même si l’automne qui s’annonce risque de réveiller la volatilité. En cause ces foutues élections US qui vont bien nous occuper. Obama reprend d’ailleurs son bâton de pèlerin. Ses talents d’orateur feront merveille et nous changeront quelque peu du ton vindicatif de son successeur. Peut-être un peu de bon pour cet automne donc… On se raccroche à ce qu’on peut.


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