Le dollar, Mnuchin et les montres à l’heure

Je n’éprouve le plus souvent aucune compassion pour les politiques qui changent d’avis tous les 3 mois. Mnuchin n’est pas un politique puisque ce mec travaille pour le Gouvernement américain et qu’il est censé dicter le cours du dollar au reste du monde. Le restart de la guerre des changes a été donné lors d’une course de traîneaux à Davos. Mnuchin n’a rien trouvé de mieux de dire qu’un dollar « faible » est bon pour les Etats-Unis. Le lendemain à la tribune des singes, Trump déclarait exactement le contraire. Et hier, ce brave Mnuchin déclarait à tout le monde que ses propos davosiens ont été mal interprétés (tous des ignares ceux qui l’ont écouté) et que bien entendu, un dollar « fort » est bon pour les Etats-Unis.

Reste que le mal est fait. Les Etats-Unis ont bel et bien déclaré une nouvelle guerre des monnaies. Trump a compris que négocier des droits de douane fâchait tout le monde, et qu’il est plus facile de faire passer sa pitance en dévalorisant le dollar. C’est cet effet qui a ébranlé les marchés ces derniers jours. L’économie doit à nouveau s’adapter à une nouvelle donne. Les entreprises doivent prendre en compte ce nouveau paramètre et faire avec. Nous nous retrouvons donc à nouveau tel un crapaud dans une marmite dont l’eau chauffe gentiment, insensiblement, jusqu’au prochain arrêt de bus.

Il est un titre qui explose à la hausse depuis hier: c’est Swatch. Le messe est connue. Le prochain objectif, c’est au moins CHF 600.00. La machine tourne à nouveau à plein régime et le cours actuel ne rend pas du tout compte du potentiel avenir. Ce soir encore c’est Mme Yellen qui parlera pour la dernière fois. Ensuite elle cédera sa place à un mec qui devra gérer la prochaine crise. Et puis d’ici fin de semaine nous aurons de gros noms qui vont sortir leurs chiffres. Peut-être le déclic pour que le marché se décide à se retransformer en fusée. J’espère que les poids lourds américains sauront satisfaire les attentes. Car au niveau où ces titres se traitent, pas sûr qu’une « déception » même légère ne se traduise par un free fall qui nous ferait vivre ensuite un printemps très agité.


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