Cette citation n’émane ni d’un économiste ni d’un citoyen atterré mais de Jacek Rostowski qui n’est autre que le ministre des finances polonais. Dans une interview parue dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, celui-ci déclare que « Les dangers de contamination sont aujourd’hui plus grands que jamais et les sommes dont nous avons besoin pour les stopper ont grandi car nous n’avons pas agi assez rapidement » (sans blague…) ou encore que « Nous sommes devant un choix horrible. Dans l’ordre des horreurs, l’alternative est la suivante: soit une intervention massive de la BCE, soit la catastrophe ».
Les dirigeants européens sont aux abois. En plaçant des bankster à la tête de la BCE, de la Grèce et de l’Italie et en se réjouissant de l’accession au pouvoir du terne Rajoy en Espagne, ils pensaient avoir trouvé la meilleure formule pour activer leurs programmes de réductions sociales, de réformes structurelles et de privatisations. Mais les marchés ont vite tranché, les taux obligataires espagnols se sont envolés et Moody’s a remis la compresse sur le triple A français, indiquant bien en cela qu’ils ne croyaient aucunement que ces mesures allaient changer quoi que ce soit à la situation.
Dans ces conditions, le seul salut possible réside dans une intervention massive de la BCE que les français, les espagnols, les italiens et les britanniques appellent de leurs voeux afin de juguler la contagion de la crise. Seul petit problème, l’Allemagne s’oppose farouchement à une telle intervention. De toute manière, même si devant l’imminence de la catastrophe, la BCE se décidait à débloquer des fonds, cela permettrait de gagner du temps mais ne réglerait rien pour autant. La fin de l’Euro n’est désormais plus qu’une question de jours…
Pour terminer cette article sur une note positive, il faut encore rappeler que tout cela se déroule au même moment où les républicains bloquent tout espoir de compromis avec les démocrates sur la réduction d’une colossale dette américaine de 15’000 milliards de dollars. Et que font-ils dans ce cas là? Et bien ils accentuent leur pression sur l’Iran…
Quand on en est là, je pense que le plus sage est de laisser parler les cinéastes…
Bon visionnage et bon courage!
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