La concentration des richesses tue la démocratie

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Savez-vous combien possèdent les 185 795 plus grandes fortunes de notre charmante planète? Mais oui, ceux que l’on nomme les « ultra-riches », soit des individus détenant un patrimoine net d’au moins 30 millions de dollars américains… Le cabinet Wealth-X  nous révèle que ces aimables profiteurs d’un système économique en perdition possèdent à eux seuls 25 000 milliards de dollars, ce qui équivaut à 40% du PIB mondial 2010, soit 63 000 milliards de dollars… Non, vous ne rêvez pas, il y a bien 12 zéros !

la concentration des richesses tue la démocratie !

Nous vivons dans une société ou les inégalités se creusent de manière vertigineuse. Un nombre très restreint de personnes et d’entreprises représentent des puissances énormes, véritables États sans frontières qui phagocytent les pouvoirs publics et les populations. Ces faits et chiffres représentent les  indicateurs d’une situation qui mérite toute notre attention car il en va de la nature même de notre société et de celle de nos enfants.

En quoi la concentration des richesses et des pouvoirs est-elle dangereuse ?
Le néolibéralisme actuel ne fait que creuser les fractures sociales et son cortège d’inégalités constitue une injustice extrêmement néfaste à l’échelle de la planète, porteuse de conflits, de destructions sociales et environnementales.

Cette extrême concentration des richesses et des pouvoirs dans si peu de mains est devenue totalement incompatible avec une réelle démocratie. Cette «oligarchie autistique»*, possède aujourd’hui le pouvoir de contraindre les politiques économiques à la dépendance aux marchés financiers. Et ce au détriment de toutes les règles démocratiques qu’il aura fallu des années à échafauder.

Le groupe informe des investisseurs internationaux s’est maintenant établi par effraction comme tiers intru au contrat social! *

Une fois que l’on se rend compte à quel point la centrifugeuse à richesses est efficace et puissante, il paraît évident qu’une partie de la solution est de recourir à une taxation drastique non seulement des revenus du capital mais du capital lui-même. L’autre partie nous est apportée par Frédédric Lordon (*) qui avance « sans circonvolution » que :

Si la question est : quelle réponse à la crise démocratique européenne?
Ma réponse c’est : le soulèvement ou bien la table rase par l’effondrement financier

Conférence de Frédéric Lordon intitulée « Leur dette, notre démocratie »


Commentaires

3 réponses à “La concentration des richesses tue la démocratie”

  1. Dans les faits, nous assistons à une concentration des richesses et du pouvoir entre les mains d’une oligarchie toujours plus petite mais de plus en plus puissante. Ce climat d’inégalités et de récession renforce toujours plus les positions de force acquises et organise la précarisation du plus grand nombre.

  2. Avatar de Franklin
    Franklin

    Intervenant au forum social de Porto Alegre, Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, a critiqué les conséquences sociales des coupes budgétaires appliquées dans les pays développés, elle a indiquée que :

    « Le chômage et l’inégalité sociale sont particulièrement cruels quand il s’agit de nations riches qui ont conquis des droits et (…) ils touchent surtout les jeunes, les femmes et les immigrants ». « La dissonance entre la voix des marchés et celle de la rue semble augmenter de plus en plus dans les pays développés et menace non seulement les conquêtes sociales mais aussi la démocratie »

  3. La concentration excessive de la richesse grippe la machine économique jusqu’à provoquer son arrêt par deux effets combinés. D’une part, la baisse du pouvoir d’achat pour la grande masse de la population force à un développement du crédit qui fragilise à terme le secteur financier en raison du risque croissant de défaut de l’emprunteur, d’autre part, les capitaux disponibles au sommet de la pyramide sociale, iront, faute de débouchés suffisants dans la production, se placer dans des activités spéculatives, dérèglant entièrement le mécanisme de la formation des prix.
    Tant que la concentration de la richesse n’aura pas été inversée, la machine économique ne pourra pas véritablement repartir. De ce point de vue, l’austérité, qui accroît encore la disparité des revenus, est bien entendu la pire des politiques.

    Voir l’article complet de Paul Jorion

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