La bourse et la vie

| Billet invité |   Aïe ça se complique. Les acheteurs ne sont pas de retour sur les marchés et les volumes demeurent insignifiants après l’embellie du premier trimestre! Comme écrit déjà à de nombreuses reprises dans mes précédents billets, le marché n’est alimenté que par une seule chose: la planche à billets des différentes banques centrales. En clair, la hausse vécue depuis 5 ans demeure complètement artificielle. De même le décalage entre l’économie réelle et les marchés ressemble de plus en plus au Grand Canyon. Aucune corrélation. Rien. Le néant.

Le temps de la correction est peut-être venu, et bienvenu même. Car bien que le cycle haussier ne soit pas terminé, nous ne sommes pas à l’abri du tout d’une sévère correction des marchés. Nombre de titres ont atteint des sommets. Seules les financières ne se sont pas ou très peu reprises.

En clair, avec les problèmes insolubles de la zone Euro, ceci en termes de politique, d’endettement et de banques zombie qui ne valent rien, les USA qui ne décollent pas et qui financent la consommation intérieure plus que jamais à crédit, la confiance en les monnaies qui ne cesse de s’éroder, l’absence des acheteurs sur les marchés, il me semble que tout est réuni pour que l’on assiste tout prochainement à une sévère correction. En effet, je ne perçois simplement pas quel élément pourrait être déclencheur de la poursuite de la hausse des marchés.

Lisez encore. La France ne sait plus comment faire, ni que faire de ses chômeurs. 22 mois de hausse de taux de chômage. L’Italie, dont on ne parle plus, est assise sur une bombe atomique qui risque de péter à tout moment. Le pays est ingouvernable. Sans parler du pseudo cas de Chypre qui démontrera dans les prochains jours comment les épargnants réagissent à la peur qu’ils ressentent de tout perdre. Même l’indice IFO allemand est en baisse. Et que dire de la guerre des monnaies et des dévaluations entreprises aux USA et au Japon? Non, tout cela n’est pas propice à la paix des ménages.

Peut-être est-ce bien le moment que l’on atterrisse un peu, que la bourse veuille bien prendre en compte que tout n’est pas si rose. A moins que, comme annoncé depuis des mois, les économies réelles devaient nous témoigner un regain de croissance à l’aube du troisième trimestre. Mais d’ici là… Mais d’ici là… Comment meubler ce temps de transition qui ne nous apprendra rien? Peut-être justement place à une bonne correction qui permettra de remettre les marchés à leur place. C’est à dire à pas grand chose.


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