| Billet invité | De tout temps j’ai adoré les périodes où plus personne ne sait, où tout va dans tous les sens. Si vous prenez le temps de parcourir la presse économique, vous constaterez que les avis divergent complètement, à y perdre son latin. Certains acteurs préconisent les actions européennes et sont en même temps complètement bearish sur l’or. D’autres, comme l’UBS par exemple, recommandent les marchés US et les mid-caps (alors, c’est quand le Dow Jones à 50’000 points???). D’autres vous disent encore que le tapering c’est pour maintenant et que tout va se casser la gueule. D’autres ne le voient pas venir avant au moins 2014… C’est bon vous suivez? En fait, nous nous trouvons dans une période de complète incertitude, un peu comme les petits bateaux qui se baladent en Méditerranée en attendant l’ordre éventuel de lâcher quelques pruneaux sur la Syrie.
L’ancien soldat très féroce de la célèbre armée suisse que je suis n’a retenu qu’une seule chose de son service. Un joyeux dicton que je vous livre: « tout ordre imprécis se transforme en connerie précise ». C’est simple, on en est là. Trône devant nous cet automne de tous les dangers. Un automne qui s’annonce plus incertain que jamais. Et pourtant, je ne suis pas loin de penser qu’il ne se passera pas grand chose. Il sera insipide, peut-être avec un peu de volatilité. Ou pas. Peut-être avec un crash. Ou pas. God Ben nous dira tout bientôt que pour le moment il ne fera rien, mais qu’il réfléchira peut-être éventuellement de nouveau à la chose lorsque les sapins de Noël égaieront nos salons. Les raisons? Toujours les mêmes: chômage trop élevé et croissance toujours « modeste à modérée » (j’adore ce « modeste à modérée » car en fait cela ne veut rien dire). Raisons bidon je le rappelle. Les vraies étant inflation insuffisante et refinancement de la dette américaine.
Reste que les marchés deviennent gentiment nerveux. Les indices sont scotchés non loin de leurs plus hauts historiques et comme les petits bateaux en Méditerranée, ils tournent en rond en attendant un ordre précis… Mais attention. Car à force de ne pas savoir, tout le monde risque de devenir bien nerveux. Un simple pétard lancé au milieu d’un troupeau de vaches peut déclencher une panique générale, tant à la hausse qu’à la baisse!
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