Immobilier: l’effondrement droit devant

Je suis terrible je le sais. Mais c’est un péché mignon chez moi: j’aime bien avoir raison. Alors ce matin je salive en consultant la presse. Non pas quand je lis les articles concernant la victoire de Syriza, mais bien ceux qui traitent de l’immobilier.

Donc c’est très officiel maintenant. Il n’y a plus de pénurie de logements en Suisse. Et avec l’abandon du cours plancher de l’Euro, le marché suisse de la pierre s’apprête à dégringoler. Peut-être de 20% que c’est écrit. Mais noooooon? Et tenez donc, d’éminents experts sortent tout à coup de leur boîte pour expliquer gentiment au gentil peuple suisse qu’en fait les taux bas ne protègent en rien l’emprunteur sur le long terme. Mais noooooooon!!!! Vous n’aviez pas déjà lu quelque chose comme ça quelque part???

Une jolie démonstration du retournement de tendance figure en une du Temps. Car si votre bien dévalue de 20%, votre gentille banque ne va pas vous oublier en vous réclamant sur le champ d’amortir une partie de votre dette si elle juge que vous dépassez ses termes d’octroi en matière de crédit. Ça c’est une chose. Et pour y avoir travaillé, je puis vous dire que même si vous avez souscrit un joyeux taux fixe à 10 ans qui s’élève à 0.1% et que vous pensez avoir signé l’affaire du siècle, sachez que votre banque peut tout à fait (et elle le fera) casser votre contrat et vous imposer du jour au lendemain un taux à 9% si elle devait juger que vous êtes devenus tout à coup « un risque ».

Alors oui vous avez déjà lu cela quelque part et c’était sur ce blog. J’ajouterai encore, pour les sceptiques qui croient toujours que les prix de l’immobilier peuvent aller jusqu’au ciel, que la quasi-totalité des constructions en Suisse a été absorbée par l »immigration ces dix dernières années, fait qu’on a longtemps nié. Donc la hausse des prix a été complètement superficielle. Basée non pas sur une revalorisation du marché, mais sur une demande qui excédait simplement l’offre. Donc attention ça va secouer. La Suisse s’apprête à souffrir encore plus en raison de la valorisation du franc suisse. Et il n’existe aucune raison de penser que le marché immobilier n’en ressente pas l’onde de choc.

Allllllôôôôô les banques??? On pense déjà à réévaluer les provisions rétroactivement au 31.12.2014? Je sens comme un frémissement chez les utilisateurs de tableurs Excel…


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