Hier, j’ai lu dans la presse suisse-allemande une possible mesure que la FINMA pourrait prendre prochainement pour contrer la surchauffe du marché immobilier. Ces commentaires sont à nouveau repris dans la presse suisse-allemande aujourd’hui avec une interview de Pierin Vincenz, big boss de Raiffeisen, qui juge la mesure excessive. Là où je suis surpris, c’est que la presse romande n’en touche pas mot jusqu’à présent.
En bref, la FINMA étudie le fait de faire payer 5% d’intérêts aux emprunteurs sur l’hypothèque souscrite, et cela peu importe le taux d’intérêt en vigueur sur les marchés. Le taux du marché serait bien entendu appliqué (donc par exemple un 2% pour un ph à taux fixe), mais le 3% restant (donc le différentiel entre les 5% demandés par la FINMA et le taux réel payé, donc les 2% dans mon exemple) serait porté en diminution de la dette. Donc en clair, la FINMA pousserait les emprunteurs à amortir plus vite leur hypothèque.
Cette mesure s’appliquerait à toute nouvelle demande de ph, pour autant que le ph dépasse le 66% de la valeur du bien. Cette mesure s’appliquerait ensuite également à tout renouvellement de ph à taux fixe = donc à toutes les affaires existantes!
Si cette mesure devait entrer en vigueur, il y aurait clairement un grand nombre de ménages qui sentiraient la pilule passer, avec à la clé une pression supplémentaire à la baisse sur les prix. Et si le prix des maisons devait baisser, les banques entreraient ensuite dans un processus de réévaluation des biens nantis = attention, il se pourrait donc bien qu’à terme des hypothèques octroyées en premier rang (donc sur le 66% de la valeur du bien), tombent ensuite dans le cadre d’un deuxième rang, actionnant de fait un amortissement supplémentaire voulu par FINMA.
A suivre de très près en tous les cas, car le marché immobilier semble bien confirmer son retournement de tendance.
L’endettement hypothécaire en Suisse atteint 150% du PIB = bcp trop élevé.
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