Une fissure… deux fissures… trois f….

Il semble un fait scientifique que la chaleur fasse fondre la glace. Une relation de cause à effet semble se dessiner sur la bourse. La bourse depuis une semaine, c’est comme la banquise. Il y a tout un pan qui risque de se détacher, pour ensuite aller dériver quelque part pour fondre. Un peu comme une glace qu’un enfant tient trop longtemps dans sa main en plein soleil. Vendredi il y a eu le flash crash de la techno. Le Nasdaq a plongé. Et ensuite il y a des petits signes qui ne trompent pas, un peu comme lorsque vous êtes étendus dans Central Park un raisin entre les dents. Il y a tout un tas de « petits Suisses » qui vous guettent et qui n’attendent qu’une chose: que vous laissiez échapper de votre bouche un petit bout de raisin.

Les technos sur Wall Street? Archi-super-over-évaluées! Tout le monde sait cela, même si elles peuvent encore monter au ciel. Avec la spéculation qu’il y a dessus, tout est devenu irrationnel (tiens ça me replonge 17 ans en arrière). Ensuite, pour aider la banquise à fondre un peu plus vite, vous avez Yellen qui a monté ses taux hier soir, et qui a presque déjà sûrement promis qu’elle continuerait à les monter cet automne. Ensuite encore, et pour encore un peu mieux aider la banquise à se fissurer, c’est comme si on avait gentiment commencé à déposer un a un des milliers d’éléphants pour accentuer la cassure. L’effet des éléphants? C’est la lente réduction du bilan de la Fed. Et ça, ça fout les boules à tout le monde car personne ne sait quand, si, ni à quel rythme cela interviendra. Peut-être même que le mouvement a déjà débuté et personne ne le sait. On parle de 4 trillions de dollars. Ça fait un sacré paquet de fric à avaler.

Si la banquise craque, et que des éléphants se trouvent tout à coup surpris en ayant deux pattes sur chaque bord, ça risque de faire à terme un gros plouf. L’action de la FED « je monte mes taux et je passe régime slim fit taille « s » pour le bilan » contredit complètement la BCE qui elle, continue d’arroser et de maintenir les taux tout en bas. Qui a déjà vu un éléphant faire le grand écart sur une banquise? Il existe comme une défiance sur les marchés actuellement, car tout le monde se demande si le flash crash des techno Alphabet, Apple, Bookface et j’en passe était un début de tendance ou alors une simple petite alerte. En revanche, ce que l’on sait, c’est que la FED a décidé de faire briller le soleil sur la banquise afin de la faire fondre. Et ça, pour la bourse, ce n’est pas encourageant. Nous l’avons vu vendredi dernier, quand ça baisse, ça baisse vite! Et je ne serais pas surpris que ce joyeux phénomène se reproduise plus vite qu’il n’y paraît. En fait c’est comme dans la savane. Si vous voyez passer un éléphanteau devant vous et qu’il est seul, dites-vous que la mère n’est pas bien loin. Et qu’en un instant, elle peut surgir au pas de charge.

Je ne dis pas que les marchés vont se prendre les pieds dans le tapis. Ce que je dis, c’est qu’il y a des vents contraires et qu’il convient de prendre le temps pour écouter. Car une banquise qui se fend, ça s’entend à chaque mouvement de glace. D’autre part j’observe encore le pétrole qui continue de se demander pourquoi on continue de vouloir le pricer, puisque son évolution reste anémique et son prix dérisoirement bas. Peut-être le temps de prendre quelques bénéfices, de sortir des titres spéculatifs qui sont beaucoup montés ces derniers mois. En fait, et poursuivant mon délire de la banquise, le plus grand risque se situe au niveau de ce que fera Yellen. Dans un excès de zèle, si elle décide de tailler à la hache son bilan un peu trop vite, c’est un peu comme si vous décidiez de vouloir faire entrer un iceberg dans un verre de coca…

 


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