D’abord le meurtre, ensuite on enquête et on s’étonne!

C’est dans l’ordre des choses et personne n’y peut rien. Beaucoup de monde est capable d’anticiper ce qu’il se passera, mais peu d’entre nous sont capables de prendre des décisions préventives. Mais il y a pire. En général et pour faire simple, on préfère 9 fois sur 10 NE RIEN FAIRE et attendre en se mettant la tête dans un sac, tout en espérant que le pire ne se passera jamais. Ensuite on joue les vierges effarouchées quand le scandale éclate et on « s’étonne » de ce qu’on savait déjà. Ainsi va la vie dans tout un tas de domaines. Regardez Facebook, cette daube qui n’intéresse plus que les + de 40 ans. Cela fait déjà au moins 10 ans que les jeunes n’utilisent plus ce réseau. Facebook, c’est un cimetière à éléphants où l’on voit tout un tas de photos. Bébé qui fait son rot, un chien couché sur le dos, une photo floue d’une falaise, deux cons qui font santé avec un perroquet en arrière-plan. Au risque de me reprendre une salve de bois vert, Facebook ne sert juste à rien. Ceux qui y passent du temps ont simplement trouvé un moyen de moins s’emmerder au quotidien en se « remplissant » des nouvelles palpitantes des autres.

Mais Facebook c’est aussi le scandale. Il semble qu’une boîte anglaise ait siphonné tout un tas de données d’internautes pour mieux cibler le profil des Américains aptes à voter. Trump s’en est servi. Et que se passe-t-il maintenant alors que le mec aux cheveux orange est élu depuis plus d’un an? On s’étonne du scandale… Non mais c’est très sérieux. Même Facebook dit qu’ils sont fâchés. C’est facile 3 ans plus tard d’être fâché. Cela prouve une chose. Zuckerberg ne maîtrise plus son truc, un peu comme si vous descendiez le Gothard sur un char à foin qui ne dispose pas de frein. Tant qu’on arrive à prendre les contours c’est bon. Sauf que… Dans Columbo c’est d’ailleurs tout pareil. Il faut d’abord qu’il y ait meurtre pour qu’il commence à enquêter. Et dans toutes ses enquêtes, on constate que le meurtre n’est que la conséquence de quelque chose qui se trame depuis longtemps.

Facebook est mort. Tout ce qu’il se passe sur les tentatives de museler les fermes à cryptomonnaies sera un jour appliqué à ce genre de réseau de « communication ». On va censurer, réduire, limiter, protéger. Je ne vois pas comment des lois ne seraient pas votées dans ce sens un peu partout sur la planète. La Chine censure le web, pas pour les mêmes raisons. C’est donc assez facile à mettre en place. Et puis il y a toujours M. Mueller qui enquête sur Trump. Il commence à perdre patience en publiant des tweets rageurs sur M. Mueller. Un pur rebelle devient con et ingérable lorsqu’il se sent acculé et stressé. C’est exactement ce qu’il se passe. Donald est en train de paniquer et passe sa rage sur tous ceux qui l’entourent en les envoyant se faire voir, toujours avec une grande délicatesse. Ce qui est dingue pour en revenir à Facebook, c’est qu’ils avaient vu le truc venir, en 2015 déjà. Mais ils n’ont rien fait. L’être humain ne sait, ne veut pas prévenir. Il se dit que les choses ne tourneront pas si mal et que tout s’arrangera. Et ensuite quand tout éclate il se dit choqué.

Dans ma vie j’ai souvent pris des décisions AVANT que les choses n’éclatent vraiment. Et souvent j’ai mal vécu le truc. Car lorsqu’on décide de prendre une décision simplement en écoutant son ressenti, sans que les causes ne soient vraiment établies, je me suis heurté à l’incompréhension des autres qui préfèrent ne rien vouloir voir. C’est difficile à gérer car on se sent complètement isolé. Et quand on décide quelque chose alors que le problème n’a pas encore éclaté, on ne sait jamais la fin de l’histoire puisqu’on choisit de ne pas la laisser aller au bout. C’est le risque à prendre: décider alors qu’il n’y a pas de faits et que la catastrophe ne s’est pas produite. Zuckerberg n’a pas eu ce courage-là. Et à présent il doit gérer son char à foin qu’il ne maîtrise plus. D’autres affaires éclateront, hormis la possible ingérence russe dans l’élection et le siphonage des données dont les journaux parlent aujourd’hui. Ce n’est que le début.

On a donc le choix. Soit vous êtes comme le mec au t-shirt gris. Vous constatez mais vous ne faites rien. Pendant quelques années vous vivez très bien mais quand tout éclate, vous vous retrouvez à la cave avec une réputation détruite. Ou alors vous prenez les décisions qui s’imposent avant que tout le bazar n’éclate et vous vous retrouvez dans un premier temps isolé et souvent très critiqué. Mais ensuite et si vous aviez vu juste, vous goûtez ensuite une puissante fierté intérieure que vous n’avez surtout pas envie de partager, et surtout pas sur Facebook. Et lorsque vous vous baladez, c’est avec la tête haute et une voix bien posée que vous saluez les badauds…


Commentaires

0 réponse à “D’abord le meurtre, ensuite on enquête et on s’étonne!”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *