Dirigez le spot ailleurs! Même si on n’a aucune idée où éclairer…

Je me passionne toujours beaucoup de la propagande que je lis. Un des Maîtres en la matière, bien que funeste, fut Joseph Goebbels. J’ai toujours été sidéré avec quelle habileté satanique ce personnage dénué de tout scrupule transforma durant tant d’années la réalité. Tout est dans la communication. Cela existe depuis la nuit des temps. Je ne connais aucun régime qui dit exactement ce qu’il va faire, et surtout pas en temps de guerre. Ce matin j’ai cru m’étouffer en buvant mon café en lisant explicitement que les Coréens seraient prêts à bombarder une île chère au Président de tous, presque en temps et en heure. C’est fabuleux la propagande je trouve. En termes militaires ou économiques, c’est bien souvent le moment choisi qui reste déterminant. Warren Buffet ne dit jamais à l’avance ce qu’il va faire, où il va investir, quelle société il convoite. Il informera… mais après. En temps de guerre c’est pareil. Je ne connais aucune puissance qui prend la peine d’avertir la presse mondiale avant d’attaquer. En foot c’est exactement pareil. Ronaldo ou Messi marquent sans arrêt car ils sont complètement imprévisibles. S’ils prenaient la peine de dire au gardien dans quel coin ils pensent tirer cela deviendrait vite hilarant. Et bien que j’aie peur d’être aux goals, à ce tarif je pourrais presque prétendre à devenir gardien.

Le golfeur et le playmobil s’amusent à cela. Ils font souffler le chaud et le froid et ça agace tout le monde, y compris moi. Les marchés sont tombés dans le panneau ces derniers jours. Les médias s’en donnent à cœur joie aussi. Et pour quel résultat? Juste rien. Ça fait vendre. Ça fout la chiasse à tout le monde pour rien. On attend le crash boursier? Tous ceux qui l’annoncent auront un jour raison. Mais personne ne sait quand il aura lieu. Il aura lieu exactement quand personne ne s’y attendra, lorsque tous les vendeurs essaieront de vendre en même temps leurs titres alors que les acheteurs se seront volatilisés. Et ça fera BAM! Pour en revenir aux marchés, ce qu’il y a de difficile cette fois-ci, c’est de savoir quel sera l’élément déclencheur. Personne ne le sait. Personne n’est à même de dire précisément où le vase craquera, et pas même les permabears comme Roubini et Faber. Un jour ils diront: « Je vous l’avais dit! » Mais jamais ils n’auront spécifié précisément qui allumera la lampe. Fabert et Roubini disent que les marchés vont s’effondrer depuis 8 ans. Trop cool. Mais depuis qu’ils disent cela ils ne font que monter. Et pendant ce temps ils ont fait quoi de leur pognon?

On éclaire volontairement ce que l’on souhaite que les gens voient. On cache volontairement en détournant l’attention. Retenez bien cela. Et si vous pensez être le devin de demain, si vous pensez que vous êtes à même d’anticiper tout ce qui pourrait se passer, je suis désolé pour vous. Vous aurez été de toute façon complètement faux, même en évoquant tous les scénarios possibles. La leçon à retirer de cela est qu’il reste illusoire de croire que l’on maîtrise quelque chose. On maîtrise sa pensée et ses émotions. On maîtrise sa capacité à prendre des décisions lorsque les circonstances l’exigent. Mais c’est à peu près tout. On ne maîtrise jamais l’autre, ni les événements. Jamais. Et pour la bourse, on suit tranquillement le mouvement sans s’affoler. Ce qui me fout les boules, c’est de me dire que l’Europe a repris finalement le chemin de la croissance. Ce n’est ni pire ni mieux qu’il y a 10 ans. On a fini par se remettre des subprime. On a fini par se remettre de la crise financière sans trop de casse, même si beaucoup de pays tirent encore la langue. Aux States c’est tout pareil. Je me rappelle de 1990 alors que j’apprenais l’anglais en Californie. Les paperboys travaillaient toute la nuit au fond d’un garage pour au petit matin entamer leur tournée dans leur voiture. Fenêtre ouverte, j’étais sidéré de voir avec quelle précision ils parvenaient à lancer les journaux dans les jardins tout en roulant. Mon « père » américain était paperboy et je l’ai accompagné durant ses longues nuits de dur labeur. Il travaillait dur pour quelques dollars de l’heure, pour ensuite devoir dormir le jour et passer à côté de toute vie familiale. C’était il y a presque 30 ans. Alors je vous le demande. Pensez-vous vraiment que c’est mieux maintenant? Aux States c’est toujours pareil. Il faut cumuler les jobs pour s’en sortir, pour payer les traites de la maison, pour payer le crédit voiture.

Tout n’est que propagande. Tout est orchestré. Il n’y a que Goldman Sachs et encore qui puisse savoir quelque chose puisque la firme est infiltrée partout. Mais même eux n’arrivent jamais à prédire de manière correcte les inventaires pétroliers donc…


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