Diesel ou essence???

Les matières premières sont aux abois. Les prix ne cessent de baisser. Les compagnies pétrolières souffrent également, affichant pour la plupart d’entre elles des bénéfices en baisse. Et partout on ne lit qu’une chose: les stocks pétroliers augmentent, de même que l’offre, alors que la demande reste inférieure à cette dernière. Ils sont barges ou bieeeen nos copains de l’OPEP?

En fait non. Les princes du désert ne souhaitent qu’une chose. Faire encore baisser les prix (et ça va continuer). A n’importe quel prix. Le but? Bousiller la concurrence. Toute la concurrence. Et sauvegarder coûte que coûte leurs parts de marché. Donc pour le consommateur que je suis c’est merveilleux. Et comme je suis au bénéfice d’un véhicule roulant au diesel je me poile encore plus depuis quelque temps car le prix de ce carburant, pourtant bien plus taxé que l’essence en Suisse, coûte à la pompe plus ou moins le même prix que l’E95. Combien de temps cela durera-t-il? Aucune idée. Etablir une prévision là-dessus en revient à vouloir prévoir quand la hausse des taux aux Etats-Unis sera effective. C’est-à-dire que personne n’en sait rien.

Là également nous nous trouvons entre deux mondes (j’y fais régulièrement allusion dans mes billets). Un monde où la fin du pétrole deviendra un jour réalité, alors que l’on s’évertue en même temps du côté des producteurs à tarir encore plus les ressources en suralimentant le marché. Donc à pousser par une offre bon marché la demande des consommateurs. Encore une fois, on est complètement débile dans nos comportements. C’est la fuite en avant. C’est marche ou crève. On n’arrive pas à accepter la fin du monde dans lequel nous survivons et refusons de nous orienter différemment. Money… always money. Et surtout, nous poursuivons le jardinage de notre petit potager sans nous préoccuper des préoccupations globales.

Tout cela n’est pas responsable. Que ce soit au niveau des Etats, au niveau des politiques monétaires, de la finance en général, de la manière dont l’éducation est orchestrée comme au niveau des matières premières, on a décidé simplement de faire comme si. On a décidé de continuer à écrire des histoires et de les vivre. La bande dessinée est ouverte sur l’établi. Et on refuse d’en imaginer un contexte différent.

Que puis-je changer à mon niveau? Telle est la question que chacun peut se poser afin d’accélérer la transition dans le nouveau monde. Mais qui a envie d’opérer ce questionnement et d’appliquer véritablement un changement d’habitude? Les pays riches devraient pouvoir montrer l’exemple. Car les pays pauvres ne disposent souvent pas des ressources nécessaires pour vouloir appliquer un changement. Quand on est en survie, on fait simplement avec ce que l’on a. Mais dans les pays riches, où nous aurions pourtant aisément accès à des ressources extraordinaires qui pourraient faire évoluer les choses, nous nous contentons de… profiter des prix bas. Et de nous remplir le porte-monnaie. Ça on sait faire. Comme Picsou. Et profiter de rouler au diesel pendant que les prix sont bas…

 


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