« Mais de grâce: suivez-nous dans notre délire! »

Mes écrits sont-ils déprimants? Parfois, mais rarement en fait, je regrette d’être différent de la meute, d’exprimer ce qu’une minorité pense, de ne pas être un « bon » citoyen. Car oui je n’écoute pas. Je lis la propagande mais n’en gobe pas une miette. C’est de la merde, de la sucette à dix sous et encore. Oui je regrette parfois de me sentir à contre courant, avec cette désagréable impression de tirer une charrette sans beaucoup d’aide, ni de reconnaissance d’ailleurs. En même temps, en fait la plupart du temps, je suis habité d’une confiance inébranlable. Mon énergie plafonne à des sommets et j’irradie ceux qui prennent le temps de comprendre quelles sont mes convictions. Impossible pour moi d’avaliser le comportement moutonnier qui prévaut, surtout lorsque ma capacité d’analyse et mon ressenti me disent en cœur que je suis dans le juste, même lorsque le troupeau décide d’accélérer la cadence pour mieux rejoindre le paradis, où se crasher tout au fond du canyon c’est selon. Le troupeau court bien sur le sol, à toute allure, et tout à coup, un jour, ce sera le free fall total. Et là ce sera trop tard pour se poser des questions, pour pleurer aussi. Tout s’effondrera à la vitesse d’un ballon de foire qui se crève d’un coup, avec en sus les hurlements de l’enfant qui vient de perdre son jouet et le désespoir des parents qui voient se dégonfler en quelques secondes un objet plein d’air acheté… beaucoup trop cher (comme les actions en ce moment!). Tout un symbole.

Mais c’est moi qui débloque ou bien? En fait les Elites nous disent encore et toujours: « Soyez bons citoyens de grâce. Continuez de vous endetter et jouez cet argent en bourse. Le crédit est gratuit et grâce à vous, le système repartira et nous continuerons à nous enrichir tous ensemble pour le bien de tous! » Les Elites sont des menteurs fort maladroits d’ailleurs, à l’image d’un enfant (décidément) dont la bouche est barbouillée de chocolat et qui vous jure par les grands dieux qu’il n’en a pas mangé. Ma capacité d’analyse et mon ressenti sont en plein accord disais-je, ce qui n’est pas forcément le cas dans la vie de tous les jours. Mais là c’est trop gros. Tellement gros que les Elites parviennent encore à faire passer leur poison à un peuple, celui de la planète Terre, qui ne cesse de souffrir, toujours un peu plus, sauf les 1% des plus riches.

Regardez les entreprises. Elles ne créent pas d’emplois et regorgent de cash. Qu’en font-elles? Racheter leurs propres actions. Elles ne l’investissent pas car elles savent que leurs ventes ne prennent pas la courbe ascendante. En réalité, cela va plutôt mal. Le stockage fait son effet depuis un moment déjà (on fait quoi quand on n’a plus de place dans les armoires?), tout comme le fait de disposer de crédit gratuit. Les entreprises ne créent pas d’emploi, donc le chômage ne peut pas se résorber. Les Etats-Unis qui, au travers de la crise des Emergents qui ne fait que débuter, rappellent au monde entier qu’ils restent les Maîtres. La Chine? Game over là aussi, plus que jamais sous le joug des Etats-Unis qui, par leur endettement qui ne cesse de s’élever, ne font qu’amplifier la dépendance de leurs partenaires. Vous avez compris? C’est grâce à cette fuite en avant que les US tiennent le monde par les couilles. Plus ils s’endettent, plus les autres se voient forcés de dire oui amen.

Aucun salut. Il n’y existe aucun salut à cela. D’un côté, il y a le réel avec un chômage qui ne se résorbe pas, une croissance nulle (même chez les Yankees si si!), une perte de pouvoir d’achat par des salaires en constante baisse, et surtout une distribution des richesses toujours plus inégale. De l’autre côté, nous retrouvons tous ces vendeurs de salades qui tentent par tous les moyens de nous faire gober que le vent de la reprise a sonné. Le vent de la reprise… oui bien du vent! Ne cédez pas à ce traquenard. Gardez votre cash. Ne vous endettez pas. Et si vous le pouvez, achetez de l’or. Depuis le temps que je le dis… curieux vous ne trouvez pas? Jugez-en plutôt. On nous dit que les marchés des actions ne sont pas surévalués, que tout va bien, que la confiance est là et pourtant, l’or monte…

Je terminerai en vous faisant une confidence. J’ai la chance de disposer d’une qualité qui se trouve en même temps être un immense défaut: je vois les choses souvent très en avance. Qualité disais-je, car cela me permet d’être bien préparé à ce qui se passera et d’en tirer profit. Désavantage car la solitude guette les gens comme moi, car en décalage complet avec la masse. La seule chose qui me permette de ne pas sombrer dans la solitude s’exprime par deux éléments fondamentaux: une confiance inébranlable en ma capacité de jugement et… beaucoup de patience.

Prochain billet? Retour sur l’immobilier… Il y quelques petites choses très intéressantes et joyeusement grinçantes qui se passent depuis quelque temps.


Comments

0 réponse à “« Mais de grâce: suivez-nous dans notre délire! »”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *