L’addiction généralisée

| Billet invité | Tout d’abord, le nouveau mot à introduire au musée de ce qui ne se produira plus jamais en perpétuant le modèle économique dépassé qui a trait actuellement: la croissance. Aux USA, cette dernière reste complètement amorphe et ne doit son faible pourcentage qu’à la distribution généreuse de crédits. Donc en clair, pas de croissance. En Europe, eh bien en Europe… c’est simple en fait, la croissance n’existe plus que dans les promesses embuées des politiques. Les experts ne jurent pourtant que par cela et en font leur condition numéro un à la sortie de la crise. Même Flamby y croit dur comme fer, lui qui nous répète (interdit de rigoler merci) que le changement c’est maintenant.

En fait, l’illusion dure depuis 2008 déjà. On utilise les bonnes vielles méthodes, celles-là mêmes qui nous ont précipités dans l’abîme dans laquelle nous ne cessons de glisser, pour tenter de nous en sortir. Ceci demeure un leurre! Seule la planche à billets, qui tourne encore et toujours à plein régime, nous maintient pour le moment hors de l’eau. Mais comme un drogué qui doit sans cesse augmenter ses doses pour survivre, arrivera le point de non retour. Celui-ci est programmé, peut-être pour 2014 déjà. Car d’ici là, et j’en fais mon pari, les banques centrales AUGMENTERONT encore leur soutien à l’économie. Ou plutôt à ce qu’il en reste.

A terme, c’est l’effondrement des monnaies qui nous guette d’une part, et d’autre part le défaut des Etats aux abois. D’ailleurs, la lente décadence a déjà débuté. Detroit vient de lancer la vague des « résultats ». Je disais que la planche à billets ne peut plus s’arrêter de tourner. Je dirais même également que les banques centrales, et c’est un comble, ne pourront plus jamais relever leurs taux sous peine de voir les Etats étouffer sous le poids de leur propre dette. Combattre l’inflation à venir, ou vouloir cesser d’imprimer des billets, en revient à accepter que le système s’effondrera. D’ailleurs je me demande bien si l’on ne se trouverait pas plus près du mur qu’on y suppose. L’inflation s’élève pour le moment à 1.9% en Allemagne. Je me réjouis de voir les réactions lorsque ce taux présentera un 2 devant… Le début de l’affolement? En effet, les Allemands ne goûteront absolument pas à ce chiffre, on peut le parier.

Dans tous les cas, nous nous dirigeons vers un défaut en cascade des Etats. Celui-ci pourrait s’effectuer de manière organisée, si les politiques voulaient pour une fois faire preuve d’un peu de courage et d’arrêter d’être angoissés par leur propre réélection. Autant dire qu’on peut toujours boire de l’eau chaude. Ce qui revient à dire que le défaut se fera de la pire des manières: dans le chaos total. Je relève également que nous vivons peut-être les dernières années de la politique sociale, mise en place tant bien que mal en Europe durant tout un siècle. Celle-ci n’a plus aucun avenir. Nous ne pouvons simplement plus la financer.

Je terminerai par un thème qui fait peur à tout le monde: le chômage. Et qui dit chômage dit aussi problèmes sociaux à venir. J’aimerais bien vous proposer une petite douche d’eau fraîche par ces temps de canicule. Je suis malheureusement contraint de vous en proposer une glacée. Car le chômage continuera d’augmenter. Les Etats surendettés ne peuvent plus rien pour l’économie. Pas de grands travaux, pas de travail. Pas de travail, plus de chômage. Plus de chômage, troubles sociaux à venir. Plus d’argent pour financer le chômage, guerre programmée. Resteront les machines… celles-là mêmes que nous avons créées afin de nous… enlever du travail! Ecrivez-le en majuscule sur votre front: le travail perdu ne se rattrapera jamais.

En attendant, la Suisse célèbre joyeusement sa fête nationale. C’est sympathique. Le ciel sera dégagé et les feux illumineront les yeux des enfants. D’ailleurs, l’or brille également lorsqu’on l’expose à la lumière. Et bien que les experts lui prédisent une lente descente aux enfers, moi je me dis que celui qui en possède pourra toujours le voir briller le moment venu. Et surtout le faire valoir contre des nouveaux billets, lorsque le système se sera effondré, emportant avec lui les promesses éclatées des anciens billets.


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