Tous ensemble portons! Les pleureuses sont de sortie et nous aident à plonger dans le désespoir le plus total. Nous marchons, pas lent, et croulons sous le poids de ce cercueil qui nous écrase. Le cadavre de l’Europe se trouve dans la boîte qui sent bon le sapin. Le cercueil est rempli à ras bord, rempli de promesses brisées, de milliers de milliards de dette et de billets dont on n’a plus l’utilité. Placardées tout autour du cercueil, les photos des politiques européens et de la BCE, sourire aux lèvres. Car lorsqu’on a été dans le déni si longtemps, autant assumer son entêtement jusqu’au bout. Et pour terminer la description macabre de ce cercueil, disons encore qu’il set entouré d’un magnifique ruban coloré made in China.
Vous entendez la chanson que crachent les haut-parleurs? Elle nous dit de ne pas nous affoler et de continuer à porter le cercueil. Elle nous dit que tout ira bien. Elle nous dit que la reprise c’est maintenant! C’est François qui s’est amusé à l’enregistrer il y a quelques années. Lui au moins, il nous répète toujours la même chose.
Point de vue économique on en est là. Une stagnation de fond de cale avec cette fois-ci une récession vicieuse mêlée à la déflation qui risque d’être encore pire que la précédente. En tout cas en Europe on a fait tout faux, comme je Japon il y a quelques années.
Quant aux États-Unis merci pour eux ils se portent bien. Eux ont su appliquer les principes de Keynes. Oh rien n’est réglé non plus chez eux si l’on regarde le long terme. Mais au moins maintenant, le train roule à nouveau. Le train européen??? Je ne sais pas en fait. Les porteurs n’en peuvent plus et les pleureuses ont pleuré toutes leurs larmes. L’absence de perspectives et des prix qui baissent n’augurent rien de bon. Et si un jour les politiques devaient ne serait-ce qu’une fois dans leur vie oser quelque chose pour le peuple, ils décideraient peut-être de le poser ce cercueil!
Les taux? Merci pour eux ils se portent très bien. L’absence de croissance n’incitera pas les banques centrales à relever leurs taux avant très longtemps. Cela fait 3 ans que je le répète sur ce blog. Cela n’est simplement pas possible. L’offre de biens sur le marché excède de loin la demande. Et la demande, aussi atone qu’elle soit, continue d’être alimentée par la planche à billets via le crédit gratuit. Alors qu’on cesse de nous bassiner la carafe qu’il faudrait consommer! Le peuple ne peut plus consommer. Et moins il consomme, et plus les prix baissent. Et plus les prix baissent, et plus les salaires stagnent. Et plus les salaires stagnent, et plus l’État encaisse moins d’impôts. Si on relève les taux? Aïe regardez le peuple. Surendetté, comment voudriez-vous qu’il puisse faire face à tout cela?
Je suis également content que Juncker soit revenu aux affaires et j’en suis en même temps complètement bluffé. L’Europe choisit sa destinée en confiant la suite des affaires à un homme qui a tout fait faux jusqu’à présent. Encourageant tout cela. John Lennon le disait si bien: « il est facile de vivre les yeux fermés en interprétant de travers tout ce que l’on voit. »
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