Cassandre où es-tu?

| Billet invité | Keynes le disait déjà à l’époque: rien de pire pour un pays industrialisé que de tomber en décrépitude. Les chiffres sont éloquents. L’Italie poursuit sa récession. La France entame sa troisième en quatre ans. Le chômage ne cesse d’augmenter. Où allons-nous? Je rappelle qu’après la première guerre mondiale, une cure d’austérité sans précédent avait été imposée à l’Allemagne. On a vu ce que ça a donné…

Et d’un autre côté, il y a la bourse qui ne cesse de taper les records depuis des semaines sans qu’aucune correction significative n’ait eu lieu. A mon sens, nous vivons toujours dans un bear market, et non un bull market, n’en déplaise aux puissants analystes qui ont fait de hautes études. Ce que nous expérimentons depuis cinq ans ne s’apparente qu’à une parenthèse dans un marché fondamentalement baissier. A terme, le dollar vaudra zéro. C’est mathématique. Sa valeur ne cesse de perdre du terrain au vu de l’impression in fine de monnaie. Ce qui revient à dire que l’envolée de la bourse américaine n’est pas si extraordinaire que cela. Les Américains s’appauvrissent et il est bon de le rappeler, malgré les étoiles d’une richesse somme toute très virtuelle qui embuent notre regard.

L’idéologie de penser qu’avec le retour de l’inflation les dettes étatiques pourront être remboursées demeure une chimère. Rêver ne fait pas partie de mon vocabulaire. Terrien dans l’âme, il n’est pas très difficile à comprendre que le montant des dettes ne représente plus rien. Ces sommes dépassent l’entendement. On aligne les zéros comme ma fille de cinq ans qui aligne les ronds sur une feuille de papier sans prendre conscience de ce que cela représente.

Reste une priorité qui reste au cœur de beaucoup de monde. Krugman ne cesse d’ailleurs de le marteler dans ses colonnes et il n’est pas le seul. Il faut absolument remettre les gens au travail! C’est la seule porte de sortie. Créer de la richesse. Enlever au peuple ce sentiment de vivre en marge d’un monde financier prospère qu’ils ne peuvent goûter. Car il est un peuple qui souffre et qui ne manque aucune occasion pour crier sa révolte: la France. A propos, François, c’est pour quand le changement tu dis?

Il y a déjà plus d’un an que nous prédisons sur ce blog ce qui se passera. Sans en tirer aucune gloriole, force est de constater que la bulle financière enfle toujours et encore grâce surtout, allez je vous le donne en mille, aux valeurs financière! Dansez braves gens. Car les banques explosent à la hausse en ce moment. Enfin. Ce sont les seuls titres qui méritent encore quelque attention. Pourquoi? Ils sont les seuls à être restés en marge du rallye. Et cette fois c’est bien parti. Tout monte à l’unisson, sans discernement. Les ETF explosent eux également. Les hedge funds parient et gagnent. Mieux vaut donc rester joyeusement optimiste et se dire que touuuuuuut va biiiieeeeennnn dans le meilleur des mondes. Restent les valeurs sûres comme le café du matin. Ça c’est du concret et surtout, ça réveille, surtout lorsqu’on a la gueule de bois.


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