La hausse des taux, c’est pour 2016!

2014 débute en fanfare. Bonne année à vous d’ailleurs. Elle sera bonne, goûteuse, jouissive, comme 2015 d’ailleurs. Si aucun événement particulier ne se produit, les bourses continueront leur ascension. Prenez la peine de lire ce billet. Imprimez-le et surtout, mais alors surtout, n’oubliez pas de le ressortir en 2016. Relisez-le, encore et encore. Brusque je suis peut-être, mais j’ai décidé de marquer très fort ce début d’année. Un ton incisif, décidé, pugnace, presque abrasif.

La péniche est bourrée à mort. Les négriers travaillent sans relâche. La chaudière devient incandescente car le foyer trouve enfin prise d’air à sa convenance. En haut, le capitaine garde le cap. Droit devant. Le canal s’élargit et très bientôt, il va lâcher les chevaux. Cela se passe toujours ainsi après une crise. Tout d’abord les marchés s’effondrent. Ensuite les banques centrales inondent les marchés en imprimant des billets et baissent simultanément les taux. Curieusement, et puis non en fait, la masse monétaire M2 n’augmente pas de fait. Car cette fois-ci est différente. Les banques savent. Elles ont besoin de cash. De beaucoup de cash. Aux banques centrales, elles offrent en contrepartie les créances les plus pourries qu’elles détiennent encore. Les banques centrales, pardon les bad banks, s’occuperont de prendre les pertes à la place des banques. Les banques, riches en cash tout neuf tout frais, ne réinvestissent pas cet argent. Elles ne le prêtent pas non plus. Rappelez-vous: elles savent. Elles savent l’effondrement du système. Elles savent que les marchés corrigeront tantôt et que ce sera très violent. C’est là qu’elles auront besoin d’espèces sonnantes. Juste pour survivre. Pour repartir du bon pied.

La chaudière est bourrée à mort disais-je. Normal elle est américaine. L’économie redémarre, certes n’importe comment (je le rappelle: les gens s’endettent pour acheter des biens inutiles…), mais elle redémarre quoiqu’on en dise. A présent, la péniche a besoin véritablement de pouvoir fendre les flots. La vitesse de circulation de la monnaie augmentera violemment ces prochains mois. La croissance américaine déteindra sur l’Europe. Le cash se remettra à circuler (pas celui des banques, celui des épargnants). Les gens auront de plus en plus confiance. Ils emprunteront encore plus, joueront en bourse, feront n’importe quoi, parieront sur l’essor fulgurant de l’élevage de saumons dans la Suze ou parieront encore sur le développement exponentiel d’énergie à base de pets bovins. Et c’est à ce moment-là que les banques centrales débuteront la hausse des taux qui, peu à peu, anéantira tout placement qui se respecte. Bonds, actions, tout s’effondrera. Le citoyen s’en retrouvera plumé. C’est le but d’ailleurs. Ne le voyez-vous pas? Trop d’argent dans le système, comme c’est le cas actuellement, ne peut mener qu’à une seule chose à terme: une inflation galopante. Une péniche folle qui bousille toutes les écluses sur son passage.

Ruiner le peuple. Tel demeure le seul but des Elites. Telle est la seule porte de sortie de la folie en cours. Ils le savent. Les banques l’ont compris. Leurs engagements sont tels qu’il leur faudra encore beaucoup de cash. Yellen continuera d’imprimer, jusqu’à l’effondrement. Vous possédez du cash? Cash is king! Résistez de toutes vos forces à la tentation de l’investir. Faites comme les banques. Ne soyez pas LE nigaud qui grimpe dans la péniche, même si tout le monde veut y être. Regardez la s’éloigner depuis la berge, même si c’est difficile.