Des bulles qui font péter la cervelle

Bonne année! C’est ce qu’on se dit chaque année. On prend de bonnes résolutions qu’on tient à peu près l’espace d’une semaine et ensuite tout repart comme si de rien n’était. Le réveillon est passé et nous avons changé d’année. Mais à voir ce qui se passe en bourse, je soupçonnerais presque les fabricants de champagne d’avoir inséré une substance dans leurs flacons pour que le breuvage nous fasse perdre la tête.

2018 est donc lancée à tombeau ouvert, avec des bulles de champagne qui ont contaminé les investisseurs. Les cours explosent à la hausse et peut-être qu’enfin la voilà véritablement lancée, cette fameuse phase d’exubérance totale témoignant le début de la fin d’un cycle. Je l’écris depuis pas mal de temps et on verra si mon instinct est correct. Je continue de penser que la hausse des cours n’est de loin pas terminée et que nous verrons une année assez animée. Nombre de titres disposent encore d’un immense potentiel de rattrapage et ce sont ces titres-là qui sont à présent à privilégier. Mais à de tels niveaux et vu les profits engagés, ce sont surtout les nerfs qui seront mis à contribution. Rester à de tels niveaux, tenir les positions et ne pas rater la sortie. Tel est le challenge et comme l’ami Gordon le disait, greed is good. L’être humain est ainsi fait. Il en veut toujours plus. Rien de pire que de passer à côté d’une opportunité de se faire un max de pognon. Car après on s’en veut tellement… Oui c’est très triste je sais.

S’il est une industrie qui va générer une importante croissance, c’est bien l’industrie automobile. Entre deux mondes, entre la voiture traditionnelle qui était hier un must have, on se tourne gentiment vers l’électrique. En même temps, on se tourne aussi vers la conduite autonome. Et comme posséder sa propre voiture semble gentiment appartenir au passé, mais que paradoxalement nous avons toujours autant besoin de nous déplacer, il est un monde à redessiner complètement. Les constructeurs automobiles font bosser leurs ingénieurs sans relâche, concluent des alliances avec des start-up, investissent dans la recherche. Ce sont des milliards qui sont à présent dépensés aux quatre coins de la planète (la Terre est pourtant ronde et je me demande bien quel est l’imbécile qui a une fois décrété que la Terre était carrée).

Autre sujet qui anime les marchés ces jours-ci. Le pétrole. Son prix monte, cent après cent. Sa production est abondante et la ressource encore bien présente, avec des gisements facilement accessibles. Bien intelligent est celui qui peut à l’heure actuelle émettre un quelconque pronostic. Alors la voiture, électrique ou au pétrole? Et la voiture au garage, bientôt la fin d’un mythe? Ne comptez pas sur moi pour vous dire ce que j’en pense car je n’en sais rien. J’ai l’impression que les milliards investis par les constructeurs peuvent servir de catapulte comme de geôle. Pas sûr que j’aie envie demain de me passer de mon tracteur ni de mon garage. Mais à voir les jeunes, de la voiture, ils n’en ont rien à battre. Tout se perd… Si même une Wouaf-mobile ne séduit plus les filles alors il nous reste quoi aux mecs pour nous rendre désirables? Notre cerveau?

Ensuite reste le Bitcoin qui ne fout plus rien. Il semble que les fermes contenant les poules qui pondent les algo se soient malencontreusement gavées de champagne. Les bulles ne sont décidément pas bonnes pour tout le monde. Reste à nous souhaiter de passer une année 2018 tout aussi merdique que les précédentes, avec des bouchons (mais pas de champagne) sur les routes, les emmerdes habituelles au boulot, des divorces et des décès. C’est dingue, mais quand on se souhaite bonne année, on n’évoque jamais ce genre de sujets. Et quelque chose me dit que cette année sera l’année de Mr Trump. On va bien rire avec ce fou, surtout s’il se fait destituer…


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