| Billet invité | Tout le monde est d’accord sur un point : il faut acheter des actions! Hier et très officiellement, plusieurs gérants sonnaient la révolte des financières. C’est LA catégorie des actifs sur laquelle il convient de mettre le paquet. Cette annonce solennelle s’apparente à claironner que nous entrons dans une période faste: celle du début de la fin de la bulle boursière.
Investir dans les banques en revient à un constat: c’est choisir d’investir ses deniers dans la dernière catégorie qui doit encore se relever. La plus spéculative. La plus folle. La plus déjantée. Les banques? Elles ne survivent depuis 2008 que grâce aux banques centrales. Elles sont les zombies qui titubent tant bien que mal grâce également au précieux concours des politiques véreux qui ont jusqu’à présent refusé de les démanteler. Elles contiennent dans leurs coffres non pas des actifs, mais des dettes pourries. Des dettes de leurs propres États qui sont en faillite. Elles ne valent rien. Elles ne sont que le miroir des errances de la finance.
Et pourtant le cours des instituts financiers va flamber tel l’Etna. Ils représentent les seuls titres qui sont restés scotchés au plancher des vaches. En effet, les sociétés qui réellement produisent quelque chose et de la valeur ajoutée sont hors de prix. Les obligations ne rapportent plus rien depuis longtemps. Où voulez-vous que l’argent aille? Dans les banques bien sûr.
Tout est à présent programmé pour la grande destruction de l’épargne. Les investisseurs qui sauront sortir à temps de cette bulle seront encore plus riches. Car ils savent. Les pauvres, ceux qui lisent les journaux, ceux qui suivent les conseils de leurs banquiers perdront tout, comme d’habitude.
L’Etna entre toujours en éruption lorsqu’on ne l’attend pas. Il en ira de même avec l’éclatement de ce ballon de baudruche. Le plus gros de l’Histoire. Le Dow Jones dépasse à présent son record absolu. Le SMI tutoie les sommets. Et pourtant on n’est pas au bout. Le pain de sucre continue de cracher de la lave. Jusqu’à ce que les fumées éternelles ne prennent le relais.
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