Le messie a frappé

Je ne sais pas vous mais plus je lis ce qu’il se passe, moins j’en pense quelque chose tant les comparaisons que l’on tire de ce que l’on croit comprendre sont complètement disparates. Vous me permettrez donc de faire les miennes tant ce que je lis me hérisse les poils. Il n’y a qu’à voir la corrélation évidente entre les motifs de hausse des marchés et le Brexit, car hier encore c’était espoir de yes au Brexit. Enfin jusqu’à hier soir où la nouvelle est vraiment tombée. Les marchés montent sur rien, s’appuient sur des cannes virtuelles nommées rumeurs pour justifier la valorisation des titres. Boeing se fait laminer sur… sur quoi ? On ne sait rien des deux crashs qui ont eu lieu. Et peut-être qu’on ne le saura jamais. Mais le titre s’en prend plein les gencives. Un achat pour les plus courageux. Car en y réfléchissant bien, je ne vois pas trop les pontes du tourisme mondial décréter que dorénavant c’est le bateau à voile qu’il convient de privilégier.

Autre comparaison débile mais cette fois c’est la mienne. Cristiano Ronaldo s’élève dans les airs plus haut que tout le monde pour marquer de la tête. C’est sans doute pour cette bonne raison que les hypothèques se souscrivent dorénavant à moins de 1%… sur 10 ans ! En clair, plus Ronaldo saute haut et marque, plus les taux baissent. Reste que le sujet m’interpelle – pas Ronaldo qui marque – mais les taux. On n’a jamais été aussi bas. Et au 30 juin, je parie ma chemise que le taux de référence pour la fixation des loyers baissera encore. On est à 1.5%. On sera à 1.25%. La suite ? Je ne serais pas du tout surpris que l’on vive un jour l’absurdité totale. On délire ensemble ? Peut-être qu’un jour, si on emprunte dans une banque, c’est la banque qui nous paiera des intérêts. Idée saugrenue ? Peut-être. Mais peut-être pas. Nous vivons dans un monde de débile avec une dette ingérable. Et personne ne sait plus comment s’en sortir.

Le Brexit n’aura pas lieu je le dis depuis le début. Tous ces braves gens s’entendront entre eux, hors murs officiels, pour convenir qu’il vaut mieux décider de ne rien décider, mais de repousser sagement l’échéance de quelque temps, pour la repousser ensuite encore et encore, toujours pour des motifs super valables qu’ils inventeront en temps voulu. Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que l’Angleterre soit sur les genoux, après des années de surplace et d’incertitude. Rien de tel pour amener un contestataire à s’asseoir sérieusement à la table des négociations. On le fout à poil et ensuite on lui dit que s’il est gentil, on sera d’accord de le rhabiller, mais avec des habits qu’on choisira pour lui. Une bonne récession aidera tout ce petit monde à vouloir s’entendre.


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