Les jours se ressemblent et tout n’est qu’une question de point de vue. Pour la bourse il en est ainsi. Tout le monde attend quelque chose. Personne ne sait quoi véritablement. Alors tant qu’à faire autant monter! De là-haut c’est tellement beau il paraît. Les cours ne cessent de monter à nouveau. On inflate absolument tout, tous les assets, résolus que nous sommes à perpétuer la marche au ciel. Le choix n’existe plus de toute façon. Si la bourse s’effondre, tout s’effondre. Et tout le monde sait que les paris qui sont pris sur les marchés ne sont pas couverts. Si tout le monde vend en même temps, il n’y aura pas la liquidité pour tout le monde. Pareil pour l’or d’ailleurs. Demandez donc à votre banquier ce qu’il se passerait si tous les détenteurs de comptes métal demandaient en même temps la livraison physique de leur or. Il n’y en aurait pas pour tout le monde.
Ce monde est fou. Je ne cesse de le répéter. La perfusion est alimentée de toutes parts et les affaires qui sortent de temps à autre ne sont là que pour nous distraire de l’enjeu réel. VW aurait truqué tous ces moteurs? Même ceux des Porsche Cayenne? C’est bien que l’on s’occupe de cela, ou des magouilles de la FIFA, ou de la bourde du gardien du PSG mardi soir. Ça nous occupe l’esprit. Alors que le véritable enjeu se déroule juste sous nos yeux, avec pour le cacher des nuages de fumée (le diesel c’est bien…) qu’on nous envoie afin de masquer la réalité.
En Suisse, où tout va bien, on commence à voir quelques signes inquiétants. Avec des usines comme Tetra Pak qui quitte Fribourg, ou alors avec l’horlogerie qui ne carbure plus tellement au TDI qui ne pollue pas. Les émergents sont toujours à la peine. Les States, l’Europe et les Japonais carburent à la planche à billets et aux taux zéro. On ne prend aucun risque. Les banques centrales ont compris depuis longtemps que la dette n’est plus tenable, qu’il n’y a plus le choix, que les taux doivent rester au plancher et que les cours boursiers doivent absolument être maintenus à des niveaux « consolidés très haut ». Sinon le système s’effondre. Les Américains n’ont pas joué avec le feu cette fois-ci avec leur budget. Ils ont compris que la moindre petite étincelle, la moindre incertitude, pourraient être fatale au système. Tout est parfaitement réglé. Le monde avance ensemble, certes vers l’abîme, mais pour le moment ensemble en direction du ciel.
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