| Billet invité | La brasse crowlée arrière en avant sur le dos en tournant en rond vous connaissez? Ça, c’est le spectacle gratiné que nous offrent les marchés. Donc on prend les mêmes et on recommence. Avant de couler, on essaie de garder le nez hors de l’eau et de faire croire aux dauphins qu’en fait on est hyper à l’aise et qu’on arrive à nager aussi vite et bien qu’eux.
Pfouaaaa. Tout cela n’est que bêtise. Prenez l’or par exemple. Tiens donc, après avoir été coulé dans la fosse des Mariannes sur des conseils avisés de super grands gérants docteurs de hedge fund ainsi que Goldman Sachs, le voilà qui remonte. Mais vendez tout qu’ils nous disaient. On parie? Ce sont ces mêmes instituts qui rachètent le marché. Il leur fallait juste une bonne baisse pour consolider leurs achats. Car l’or ne peut que monter. C’est définitivement un achat. Et si vous en achetez, conservez-le quoiqu’il se passe. Car on fonce vers l’abîme. Je ne le rappellerai jamais assez: les QE lancés tant au Japon qu’aux Etats Unis ne sont plus arrêtables. Car si celui qui appuie sur la pédale de la création de monnaie devait subir une crise cardiaque, le rendement des emprunts étatiques s’envolerait immédiatement.
Les chutes du Niagara sont impressionnantes. Pour le moment, nous sommes encore installés sur notre radeau sirotant tranquillement un mojito en contemplant les truites qui s’amusent. On n’entend encore rien. Juste le doux clapotis de l’eau. On nous annonce des orages mais on n’y croit pas. On nous annonce des rapides mais on n’y croit pas plus. D’ailleurs on a tellement confiance en les marchés qu’on laisse volontairement les gilets de sauvetage dans leur caissette. Ben oui tant qu’à faire! Autant se la bronzer cool… Car la réalité c’est ça. Les marchés parient à présent sur la baisse des taux de la BCE. C’est pour cela qu’ils montent et rien d’autre. Voulez-vous bien me dire ce que ça pourrait changer? Ben rien en fait. L’entrepreneur du coin, celui qui peine déjà à payer ses ouvriers à chaque fin de mois et qui voit son CA baisser un peu plus tous les mois ne doit aucun salut à la baisse de taux de la BCE. Car du pognon en caisse, il n’en aura pas plus à la fin du mois!
Comme cela en devient lassant d’écrire la même chose semaine après semaine. Je dois être un peu con de me triturer les méninges ainsi en me demandant ce que je pourrais bien écrire. Car à très peu de choses près, le résumé du résumé c’est ça: les dettes augmentent, le chômage ne va pas mieux, les politiques d’austérité n’amènent que misère, les monnaies se bouffent entre elles à force de vouloir se dévaluer, la croissance est un mot qui va sortir du dictionnaire et surtout… les marchés n’en ont rien à foutre!
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