Always China…

Ces derniers jours, c’était café croissants gratuit pour tout le monde, avec petit chocolat Camille Bloch pour titiller notre palais. Les marchés ont aimé, alignant quelques séances de hausse bienvenues après la déculottée enregistrée en septembre. Ajoutez à votre café un prix du pétrole qui remonte gentiment et un nouvel attrait pour les minières et vous aurez tout compris. Les dernières séances étaient porteuses d’espoir et bien des traders en ont profité, investissant à long terme, c’est-à-dire dans un horizon proche de quelques heures à peine.

Le hic, parce qu’il y a bien un hic, c’est que ce beau jardin florissant n’est pas encore prêt à passer l’hiver. On a oublié le jardinier et la ficelle. On a oublié qu’avant la neige, il faudra attacher les arbustes du jardin sous peine de les voir plier sous la neige. Alors je ne sais pas encore si c’est l’hiver qui nous fera frémir bientôt, ou si c’est la Chine. Attention avec cela. Les médias nous rapportent depuis des mois que le ralentissement est palpable. Le hic, c’est que jusqu’à maintenant on n’a pas trop écouté. Parce que ce fameux ralentissement économique n’a pas encore impacté nos économies. Nous ne sentons encore rien pour le moment.

Cette période me rappelle furieusement la crise des subprime. En 2006 et 2007, d’innombrables petits articles faisaient état d’une catastrophe imminente aux Etats-Unis. Personne n’a écouté. Jusqu’à à un beau jour où tout est parti en sucette. Et que lisait-on hier? Que le Brésil ne s’en sort plus. Qu’il est passé de croissance à récession, avec une inflation beaucoup trop haute et des taux d’intérêts proches d’une république bananière. Et que lit-on aujourd’hui? Que l’ensemble des émergents tirent à présent la langue. Et que lit-on encore ce matin? Que Deutsche Bank va devoir passer un sacré bouillon en raison d’investissements foireux dans une banque chinoise. Vous en voulez encore? Les crédits à la consommation aux States ne progressent plus autant qu’avant…

La contagion? Elle est en train de se faire. Car si l’ensemble des émergents est à présent touché, le noyau en sera affecté tôt ou tard. A l’époque, personne n’y comprenait rien aux Etat-Unis. Les subprime, on se disait que c’était maîtrisé. Il n’existait aucun chiffre précis. Et personne ne savait véritablement quelle banque y était engagée et quelles en étaient les couvertures. Avec la Chine c’est pareil. Personne ne sait. La seule différence? C’est qu’on parle d’investissements, de crédits qui ont été accordés dans un petit pays qui compte juste quelques piplus qui sont cachés dans les campagnes…

Depuis que je l’écris, il va bien finir par arriver ce crash! Car si Deutsche Bank doit passer un bouillon, je trouverais très drôle qu’ils soient les seuls à avoir eu la mauvaise idée de soutenir la Chine dans ses efforts de croissance à… crédit.


Commentaires

0 réponse à “Always China…”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *