Nous vivons une époque formidable, avec non seulement une succession de crises qui se succèdent, mais aussi avec une superposition de ces dernières. Tout cela est vrai, et même en Suisse. Vous ne me croyez pas ? Regardez chez nous, les femmes auront désormais le droit de servir les finances fédérales plus longtemps, avec pour beaucoup d’entre elles des salaires toujours aussi comparables à ceux des hommes. Mais quel bonheur de respecter la démocratie, même si parfois elle peut paraître bien cruelle suivant de quel côté on observe la mariée.
Nous assistons en même temps à la dégringolade de notre monde, en pleine recherche d’équilibre. Et comme nous n’avons absolument rien fait pendant 30 ans, rien voulu voir non plus, rien voulu anticiper, tout nous pète à la figure en ce moment de manière désordonnée. Nous avons tout d’abord une guerre avec un personnage fort sympathique et surtout très empathique comme chef d’orchestre, un problème de matières premières, une crise énergétique, un problème climatique, des pays comme l’Italie ou L’Angleterre avec une dette hors de contrôle et… des taux en hausse qui illustrent une inflation quasi indomptable. Si vous n’appréciez pas autrement lire la presse – et je vous comprendrais fort bien rien qu’en pensant à votre santé mentale – qui n’a jamais soit dit en passant vécu une période aussi foisonnante au niveau des mauvaises nouvelles depuis Hitler, il vous suffit de regarder les charts boursiers. En ce moment, c’est plein Sud. Et sans vouloir tirer sur l’ambulance, nous tenons là une quasi-certitude à laquelle nous raccrocher: ce n’est pas demain que cette direction pointera différemment. Les indices se font poliment massacrer, mais sans panique, chaque jour un peu plus. Les financières se font littéralement déglinguer, sauf Credit Suisse. Car pour eux c’est pas pareil. Le terme « massacre à la tronçonneuse » serait davantage approprié. En même temps, à force d’avoir pris un abonnement pour payer des amendes sans arrêt sur la planète entière et de prendre des participations foireuses, c’est difficile d’envisager autre chose. Lire la suite →